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Ma réponse à Danielle au sujet du syndrome de fatigue chronique (encéphalomyélite myalgique

Bonjour Danielle,

La littérature scientifique considère que l’encéphalomyélite myalgique porte également le nom de syndrome de fatigue chronique.

Je ne me souviens pas d’avoir reçu un témoignage affirmant que le régime hypotoxique avait permis d’aider une personne souffrant du syndrome de fatigue chronique.  Toutefois les nombreuses transformations que WordPress a effectuées sur mon blogue rendent souvent difficile de trouver certaines informations, parfois même en utilisant  le titre d’un article que j’ai publié sur mon blogue.

Toutefois, selon la littérature récente, il est important de savoir  que la dysbiose (le déséquilibre) intestinale jouerait un rôle important dans le syndrome de la fatigue chronique.  Cela signifie que si vous adoptez une alimentation anti-inflammatoire personnalisée, donc en écoutant les réactions de votre organisme qui se manifestent suite à vos choix alimentaires anti-inflammatoires, cela ne peut que vous aider.     

J’en veux pour preuve les articles suivants dont vous pouvez consulter les résumés :  

1) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35046929/             

The Gut Microbiome in Myalgic Encephalomyelitis (ME)/Chronic Fatigue Syndrome (CFS)

­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­2) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39483544/ : Review

Chronic Fatigue Syndrome: Diagnosis, Treatment, and Future Direction

3)https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8584653/pdf/jcm-10-05077.pdf

The Emerging Role of Gut Microbiota in Myalgic Encephalomyelitis/Chronic Fatigue Syndrome (ME/CFS): Current Evidence and Potential Therapeutic Applications.

D’après ces articles récents, on montre que l’inflammation chronique de faible niveau joue un rôle important dans cette maladie qui semble être influencée par la dysbiose  du microbiome intestinal. On met de l’avant l’importance de la diète  comme moyen thérapeutique possible.  

Dans le troisième article, on montre l’importance de consommer des probiotiques de la famille des Lactobacilli, des Bifodobacteria et des Saccharomyces boulardii ente autres. On encourage également la consommation de prébiotiques, ce qui est plus facile car on les trouve entre autres dans les aliments santé, dont les fibres alimentaires.  Naturellement, il faut éviter les aliments ultra-transformée et choisir des aliments anti-inflammatoires.  On suggère également que la transplantation de microbiotes fécaux, testé actuellement de façon expérimentale est considérée comme une approche prometteuse.

Je pense sincèrement que nous avons assez d’informations actuellement pour nous aider à adopter des modes de vie santé positifs, dont une alimentation qui respecte nos fragilités personnelles  pour nous aider à améliorer de façon significative la qualité de notre vie. Bon courage!

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Une information précieuse pour une recherche de parasites dans les selles

Mon fils de 17 ans a aussi beaucoup de symptomes d’activation mastocytaire et suit le régime Seignalet depuis des années. Il a développé de l’érythromélalgie et des incontinences fécales cette année et nous avons fait une recherche de parasites dans ses selles.

Après le traitement des parasites (Blastocystis Hominis, pourtant décrits comme rarement pathogènes) son érythromélalgie est vraiment améliorée, ses pieds sont rarement enflés et n’ont plus de coloration rouge-pourpres.

Truc si vous voulez faire une recherche de parasites et que vos selles ne sont pas assez liquides pour être acceptées par le labo: demander le milieu de prélèvement Cary-Blair (il contient un liquide) et bien brasser le spécimen.

Merci Suzanne pour cette information utile.

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10 mois plus tard, Monique H. répond à Hélène.

Suite à la publication (13 septembre, 2023) de Monique Haguelon intitulée « Monique H. un témoignage éclairant et inspirant », Hélène lui avait demandé des informations concernant son praticien de médecine chinoise.  C’est chose faite, voici la réponse attendue…

En réponse à Helene.

Le praticien de médecine chinoise s’appelle Mr Picard de Muller , à Athis Mons, 18 Avenue de Morangis( près de Paris). Il est ostéopathe par ailleurs. Chercher à ostéopathe

Je fais la détox des métaux lourds au printemps et à l’automne avec une algue, la chorella synergisée chez Copmed à raison de 2gélules 2Xpar jour pendant 2 semaines/ Arrêt 1 semaine/puis à nouveau2 gélules 2X/jour pendant 2 semaines

Mais bien sûr ce praticien adapte selon l’importance des métaux dans le corps et c’est lui qui voit ce qui intoxique l’organisme. Ce praticien est particulièrement doué, il est maintenant partiellement en retraite, il a d’autres adresses sur Paris.

Désolée de la réponse bien tardive…

Monique Haguelon

Réponse de Jacqueline : merci Monique d’avoir répondu à Hélène et très probablement votre message aidera bien d’autres Français et Françaises.

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Le témoignage époustouflant d’Irène Doiron

Dans mon cas, j’ai eu la Covid deux fois sans grands symptômes, sauf céphalées légères que j’ai rarement, mais à chaque fois, perte auditive importante, la seconde fois, en septembre dernier en France, j’ai perdu une grande partie de mon ouïe. Sans mes appareils – que je portais auparavant – je n’entends presque plus rien. Ni le téléphone, ni la sonnette, etc. Et, plusieurs personnes en ont été affectées de cette manière. Cela dit, Emmanuelle, je vous souhaite bon courage et bonne chance. Je suis le régime de Madame Lagacé depuis le 6 août 2012 et, quand je fais des écarts, très rarement avec le gluten, mais souvent avec le fromage, j’ai tout de suite quelques petites douleurs, à la nuque et je produis alors du mucus que je dois expectorer le matin au lever. Également, je ne pourrais pas revenir à mon alimentation précédente, je serais vraisemblablement en chaise roulante sinon. Or, à 77 ans depuis trois semaines, je fais beaucoup de marche – moyenne de 6,4 km par jour, mes courses alimentaires à pied avec un sac à dos – , de la randonnée dans les Alpes, parfois jusqu’à 12 heures dans une journée avec des dénivelés au-dessus de 1000 mètres et, depuis le mois d’avril, je fais de la musculation 45-60 min tous les deux jours et des marches très sportives de 7-10 km quelques fois par semaine. Ce qui me permet de perdre du poids et je vais vraiment beaucoup mieux, plus alerte que l’an dernier. Comme quoi, quel que soit son âge, on peut améliorer ses performances. Je vois tellement de gens prenant de l’âge avec une canne, qui ont de la difficulté à marcher, je ne comprends pas que le gouvernement ne fait pas davantage de publicité pour inciter les gens à modifier leur alimentation. Heureusement, certains médecins sont conscients maintenant des effets du gluten et des produits laitiers sur la santé. Merci encore à Madame Lagacé. Longue vie à vous. Irène Doiron

Réponse de Jacqueline : Merci Irène pour ce magnifique témoignage qui montre votre résilience et votre courage malgré vos problèmes d’audition. Votre témoignage est très important pour plusieurs raison. Je viens juste de terminer une revue des dernières publications 2024 au sujet des manifestations de la COVID-19 alors qu’il n’a pas été question de la perte de l’ouïe, c’est important d’ajouter ce symptôme. Plus important encore, ce sont vos réalisations sportives associées à votre alimentation qui démontrent que l’âge n’est pas un frein pour mener une vie active et intéressante. Oui, certains médecins ont maintenant pris conscience que certains aliments tels le gluten, les produits laitiers, et., peuvent avoir des effets néfastes sur la santé d’un nombre non négligeable d’individus en raison de sensibilités génétiques et/ou épigénétiques. De plus, nos gouvernements négligent de nombreux aspects de notre santé car l’argent est devenu la valeur no 1 de notre Société moderne pendant que l’industrie alimentaire nous inonde d’aliments ultra-transformés dont les effets négatifs sur la santé sont prouvés scientifiquement. Merci et longue vie en santé!

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Réponse à Paule au sujet de questions concernant les effets secondaires des vaccins anti-COVID et la COVID longue

J’ai une question: comment distingue-t-on le long COVID des effets secondaires du Vaccin anti-covid? Car, si je ne me trompe pas, plusieurs études démontrent que les personnes vaccinés ont des symptômes plus accentués lorsqu’ils sont malades.

Réponse de Jacqueline: Bonjour Paule,

Les effets secondaires des vaccins contre la COVID-19  peuvent différer entre eux et se manifestent de façon différente de ceux de la COVID longue :  ils peuvent provoquer de légers effets indésirables après la première ou la deuxième dose, notamment des douleurs, des rougeurs ou des gonflements au site d’injection du vaccin, de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires, des nausées, des vomissements, des démangeaisons, des frissons et des douleurs articulaires. Ils peuvent aussi rarement provoquer un choc anaphylactique.

D’autre part, lorsqu’il est question de la COVID longue, l’article suivant (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36426658/) Persistent symptoms among post-COVID-19 survivors: A systematic review and meta-analysis donne une bonne idée des différents symptômes causés par la COVID-19 ainsi que de leur importance relative à partir d’un large échantillon. Cet échantillon comprenait 7 623 patients hospitalisés et 1 133 patients non hospitalisés. Nous avons constaté que les symptômes les plus répandus étaient la fatigue et la dyspnée, avec une prévalence globale allant de 42 % (27 % à 58 %). Les autres symptômes post-COVID-19 comprenaient des troubles du sommeil 28 % (14 %-45 %), de la toux 25 % (10 %-44 %), la perte de l’odorat et/du goût 24 % (7 %-47 %), de la fièvre 21 % (4 % -47 %), myalgie 17 % (2 %-41 %), douleurs thoraciques 11 % (5 %-20 %) et maux de tête 9 % (2 %-20 %). En plus des symptômes physiques, l’anxiété/la dépression était également répandue dans une proportion de 27 % (8 % – 53 %).

N.B. : de nombreux articles font état du fait que la COVID longue peut être de longueurs variables et peut même persister pendant des années selon les observations actuelles.

En ce qui concerne votre affirmation à savoir que les personnes vaccinées ont des symptômes plus accentués lorsqu’ils sont malades, je n’ai rien trouvé en ce sens.  Par contre l’étude suivante pourrait vous intéresser : https://www.publichealthontario.ca/-/media/Documents/nCoV/COVID-WWKSF/2022/04/impact-vaccination-post-acute-covid-19-syndrome. « Impact de la vaccination sur le syndrome post-COVID-19 (SPC) – Ce que nous savons jusqu’à présent »

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Emmanuelle, son expérience éclairante concernant la Covid longue

Merci beaucoup Jacqueline pour votre réponse éclairante. Je me sens rassurée. J’ai repris la diète strictement depuis 15 jours-3 semaines environ. Pour l’instant, je suis aussi sous cortisone car je ne pouvais plus fermer mes pouces et c’était douloureux (on la diminue par palier). J’ai oublié de mentionner une chose importante: après le covid, comme beaucoup de gens appelés les « covid long », j’ai développé une sensibilité à l’histamine très forte. Je dois donc doubler ma diète Seignalet avec l’éviction des aliments les plus riches en histamine. Pas simple mais je suis motivée (on nous dit qu’il y a peut-être pas mal de symptômes d’activation mastocytaire (SAMA) qui ont été déclenchés par le covid et les dérèglements immunitaires qu’il a provoqué *).
De mon côté, la PR n’est pas aussi claire que ça finalement: le bilan sanguin n’est pas mauvais mais les images montraient des synovites à tous les doigts. L’interniste pense plutôt à des érythromelalgies (avec inflammation), sans cause encore connue (peut-être les histamines, peut être la fameuse neuropathie sensitive des petites fibres diagnostiquée, peut-être le SAMA).
La seule chose que je peux dire , c’est que pendant 3 ans, la diète a vraiment bien marché. Jamais je n’ai fait d’écart sur le gluten et sur les laitages. Jamais. Le seul « écart » a pu être sur le mode de cuisson car chez des amis ou au restaurant, c’est difficile. Seignalet donne de bons résultats de sa diète sur les neuropathies périphériques : je peux le confirmer. Je veux surtout espérer que ça durera dans le temps.
Merci encore pour tout, sans vous… je serais surement en train de souffrir. Votre témoignage, votre blog, vos réponses sont vraiment précieuses. Merci.
Belle soirée à vous,
Emmanuelle

  • Les symptômes d’activation mastocytaire (SAMA) peuvent concerner tous les organes et incluent : flushs (accès de rougeurs), démangeaisons, chocs anaphylactiques, malaises, troubles digestifs divers (diarrhée, douleurs, intolérances alimentaires), douleurs diverses notamment squelettiques et céphalées, fatigue, troubles …

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Un témoignage qui doit être absolument partagé

Bonjour Jacqueline,
Il y a 4 ans, après le Covid (février 2020), j’ai développé des douleurs, avec une suspicion de PR et de syndrome de Goujerot-sjogren. Mais rien sur le bilan biologique… malgré tout, un professeur de la Pitié salpetrière a Paris était persuadé que j’allais les développer (personnage odieux). J’ai immédiatement acheté votre livre et suivi la diète strictement ces 3 dernières années. Comme j’avais comme vous une neuropathie sensitive, j’ai aussi éliminé les solonacées. J’ai éliminé 99% de mes symptômes. Plus de fatigue, plus de douleurs. Mais depuis 7 mois, ma vie a changé, je dois voyager tous les mois pour mon travail, j’ai vécu chez des gens que je ne connaissais pas, etc… je n’ai donc pas pu suivre la diète et petit à petit, comme j’allais bien, j’ai été dans le déni des risques. J’ai donc remangé comme avant. Depuis 15 jours, je ne peux plus fermer mon pouce, j’ai des raideurs et des douleurs dans les mains et un orteil. Ma rhumatologies m’a fait faire un bilan et j’ai une PR avérée. J’ai repris ma diète hypotonique il y a quelques jours, de manière très stricte.
J’ai 2 questions pour vous, car je suis évidemment très angoissée:
1/ en combien de temps, ça peut à nouveau se stabiliser?
2/ quand les douleurs s’arrêtent, est-ce que c’est juste l’inflammation qui s’arrête ou est-ce que la diète arrête aussi la progression de la maladie?
Car ma médecin m’a déjà dit qu’elle allait me proposer un traitement pour la PR… et j’avoue que j’ai tendance à vouloir attendre d’abord les résultats de ma diète. Mais je ne voudrais pas que ça calme en surface les douleurs mais que « en dessous », la maladie progresse.
J’ai votre livre, mais je crois que j’ai besoin d’une clarification sur ce point ci.
Merci beaucoup pour votre aide, si précieuse.
Bon week-end,
emmanuelle

Réponse de Jacqueline: Bonjour Emmanuelle et merci pour ce témoignage important et très éclairant.

Réponse à votre première question: Je ne peux pas donner une durée précise car tout dépend avant de votre physiologie. Par contre si vous suivez à la lettre la diète hypotoxique qui d’après votre témoignage tenait compte également de vos sensibilités personnelles, je pense que 3 à 4 semaines devraient permettre de stabiliser à nouveau votre condition. Cependant on ne peut jamais être certain, le temps vous le dira.

Réponse à la deuxième question: quand les douleurs s’arrêtent, oui, c’est le signe que l’inflammation s’est arrêtée ou qu’elle a diminuée de façon importante. Le fait de continuer le régime correctement permet à l’organisme d’arrêter la progression de la maladie et même de réparer à la longue les tissus lésés. Par contre, lorsque la maladie chronique est bien manifeste, c’est comme si un signal avait été lancé et que la sensibilité renaît si vous recommencez à consommer les aliments qui avaient favorisé l’expression d’une maladie pour laquelle vous possédez une sensibilité génétique.

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Dominique prouve encore que l’on ne peut se fier aux tests d’intolérance!

Bonjour Mme Lagacé, en décembre dernier, donc il y a quatre mois, je vous ai écrit pour avoir une piste concernant mes problèmes de douleurs, crampes et ballonnements. Mes tests d’intolérance au gluten étaient négatifs et je ne savais plus trop quoi faire. Tel que vous me le suggériez dans votre réponse, les résultats étaient forcément de faux négatifs puisque j’applique de façon stricte le régime hypotoxique depuis quatre mois et je n’ai plus aucune douleur, aucune crampe ni ballonnements ! Et j’ai aussi identifié des aliments qui ne me conviennent pas: les noix par exemple. J’évite les aliments transformés, car mon corps ne les tolère pas. Je cuisine avec les farines de pois chiches et de millet que j’aime beaucoup. Les changements ont été très rapides: en moins de trois semaines: plus rien. Il me semble que je dois remontrer à la période de mon enfance où je me sentais bien dans mon corps. Quel bonheur d’aller marcher à l’extérieur sans douleurs et sans fatigue ! Vivre sans douleurs, c’est possible. Et je dois dire que je ne vois pas le régime hypotoxique comme une contrainte, mais comme une libération. Le seul point difficile, ce sont les sorties au restaurant: l’offre est très limitée, même dans les cas où il y a des menus véganes, sans gluten, etc. Sans gluten ne veut pas toujours dire sain, car il y a beaucoup d’ingrédients « de remplacement. » On doit être vigilant: on peut retrouver des ingrédients qui ne nous conviennent pas. Par exemple, dans un resto qui offrait une pizza sans gluten où j’avais spécifié aucun fromage, ni faux-mage, j’ai eu des douleurs. En retournant ultérieurement au même resto, j’ai demandé la liste des ingrédients et j’ai appris qu’il y avait des produits laitiers dans la pâte à pizza ! Alors, quand je vais à ce resto, je seul mets que je peux m’offrir, c’est une salade. Je voulais donc témoigner des changements bénéfiques depuis que j’ai adopté le régime hypotoxique et vous remercier très sincèrement pour votre réponse, vos livres et votre blogue où je puise de précieux renseignements. Merci infiniment !

Réponse de Jacqueline: merci Dominique pour ce témoignage pertinent et intéressant à plusieurs points de vue susceptible d’aider plusieurs personnes.

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Sonia a développé un plan mixte pour lutter avec succès depuis plus de 20 ans contre la SEP.

J’ai la SEP rémittente depuis l’âge de 20 ans et j’en ai 47 maintenant . J’ai eu différents type de médicament que je supporte difficilement. Il y a 5 ans, je me suis mise à l’alimentation cétogène et suivre les recommandations de Terry Wahls. De plus, je pratique le jeûne intermittent. Je fais un jeûne de 60 heures une fois par mois et un jeûne de 7 jours une fois par année . Chez moi, c’est très efficace. 75 lésions depuis l’âge de 20 ans ( sous traitement médicamenteux) et une lésion en 5 ans sans traitement médicamenteux. Il m’a fallu beaucoup de temps et d’apprentissage pour m’adapter car j’étais en piteux état depuis longtemps. Êtes vous suivi par quelqu’un qui connaît bien l’alimentation cétogène et les maladies auto-immunes, cela pourrait vous aider grandement.

Réponse de Jacqueline: merci pour ce témoignage qui prouve une fois de plus que l’on peut être notre meilleur médecin!

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Ma réponse à Mikhail au sujet de la sclérose en plaque

Bonjour, j’écris ce message comme une bouteille à la mer, j’ai 35 ans et ça fait 21 ans que je vie avec la sep. J’ai eu de nombreuse poussées qui étaient passagères mais depuis 6 ans les effets m’handicapent sérieusement ( problème urinaire, de marche et de fatigue). J’ai découvert le régime cétogène et je le suis depuis 1 mois et demi, je ressens de l’amélioration au niveau de la fatigue mais c’est tout et j’avou que c’est un régime très contraignant et je sens la baisse de motivation. Pouvez-vous me dire à partir de combien de temps vous avez renssenti de réels ameliorations physique.

Merci de m’avoir lu Mikhail

Réponse de Jacqueline: pour commencer, je publie à nouveau un article publié en 2018 à propos du régime cétogène, car cet article est encore pertinent mais très difficile à retrouver sur mon blogue:

À la fin de cet article, se trouvent les recommandations qui devraient aider Mkhail.

Caractéristiques et thérapeutique de la diète cétogène : obésité, diabète de type 2, et sclérose en plaques.

Mode d’action de la diète cétogène

La diète cétogène,  force l’organisme à brûler des gras plutôt que des glucides pour  procurer à l’organisme  l’énergie dont il a besoin pour fonctionner; le foie convertit les acides gras en corps cétoniques qui remplacent le glucose comme source première d’énergie à la condition que la consommation de glucides soit réduite de façon drastique.  L’influence bénéfique  possible des corps cétoniques sur les maladies neurodégénératives repose sur l’observation que le cerveau,  utilise d’une part les corps cétoniques seulement lorsqu’il est privé de glucose alors qu’il semble que cette source d’énergie alternative soit capable d’atténuer l’excitotoxicité cellulaire,  un processus pathologique d’altération et de destruction neuronale, une conséquence de l’hyperactivation des neurotransmetteurs. D’autre part, l’efficacité de la diète cétogène dans le cas de perte de poids chez les obèses et de la mise en rémission du diabète de type 2, serait basée sur sa capacité à maintenir un taux sanguin d’insuline bas, ce qui prévient et/ou corrige la résistance à l’insuline.  Il apparaît de plus que la diète cétogène favorise davantage la perte de gras que les autres diètes d’amaigrissement tout en préservant  de façon générale la masse musculaire bien que dans certains cas, des suppléments en acides aminés et en protéines puissent être nécessaires.

Conditions d’application de la diète

Des études chez les animaux et l’humain supportent l’efficacité thérapeutique possible de la diète cétogène pour traiter différents désordres de santé.  Toutefois, il est recommandé que des examens préalables soient effectués avant d’appliquer la diète cétogène : historique de la maladie, tests spécifiques de laboratoire, diète habituelle du patient.  Certains désordres métaboliques spécifiques (calculs rénaux, dyslipidémie sévère, maladie du foie, retard de croissance, reflux gastro-œsophagien sévère, alimentation orale difficile, cardiomyopathie, acidose métabolique chronique) constituent des contre-indications à l’application de la diète cétogène.  Les patients doivent recevoir des multi vitamines contenant des doses adéquates de minéraux essentiels avant même d’initier la diète cétogène pour prévenir des déficiences nutritionnelles durant la diète.

La diète cétogène doit limiter la prise de glucides à  25 g/jour (maximum 50 g/jour), contrôler la quantité de protéines, augmenter la consommation de gras et d’huile. Les nutriments suivants sont nécessaires : calcium avec vitamine D, sélénium, magnésium, zinc et phosphore. L’évaluation de la diète doit être effectuée périodiquement pour documenter les effets bénéfiques et les risques associés.   Il est important de quantifier à tous les 3 mois à partir du sérum,  les corps cétoniques, le glucose sérique, l’albumine, les protéines totales, le cholestérol total, les triglycérides et la créatinine sérique pour s’assurer que la diète est suivie correctement.  Une fois l’an, on recommande les tests suivants : échographie rénale, densité osseuse, carnitine, niveau de sélénium et électrocardiogramme pour prévenir à long terme les effets secondaires suivants : calculs rénaux, ostéoporose, hyperlipidémie, déficience en carnitine et cardiomyopathie.

Caractéristiques particulières

Cette diète ne peut être arrêtée brusquement, l’arrêt doit se faire graduellement sur une période de 2 à 3 mois.

Chez les obèses, la diète cétogène montre une perte de poids plus importante qu’avec les autres diètes balancées.

Il a été démontré que la diète cétogène peut être bénéfique contre le syndrome des ovaires polykystiques chez les patients obèses et  atteints de diabète de type 2.

Bonne nouvelle dans le cas de la sclérose en plaques

L’analyse du microbiome intestinal des patients SEP démontre que la  concentration totale ainsi que la diversité de leurs microbiotes sont réduites de façon substantielle  comparativement aux contrôles normaux.  Des observations cliniques ont montré que  les effets de la diète cétogène  se présenteraient en deux phases : dans un premier temps, la concentration et la diversité des microbiotes intestinaux seraient encore plus réduites ; par contre à partir de la douzième semaine de diète cétogène, la situation en tant que nombre et  diversité des microbiotes s’améliore de façon significative et après 23-24 semaines de diète, la composition des  microbiotes serait alors meilleure qu’avant le début de la diète.  Ceci ne signifie pas que le microbiome a atteint un équilibre idéal, ce qui nécessiterait certainement un apport en fibres beaucoup plus élevé que le permet la diète cétogène. Toutefois, ce résultat est encourageant.

Effets secondaires

Effets secondaires courants : maux de tête, constipation, diarrhée, insomnie, maux de dos, inconfort gastro-intestinal, crampes abdominales, vomissements ;

Effets secondaires modérés : dyslipidemie, déficiences en minéraux, acidose métabolique, risque accru de pierres rénales, augmentation des triglycérides à l’intérieur d’une période de 6 mois, hypoproteinémie.

Effets secondaires sévères : élévation trop importante des corps cétoniques qui peuvent induire des complications avec risques de morbidité et de mortalité chez les patients diabétiques.  Si la concentration des corps cétoniques ne dépasse jamais 8 mmol / L, ces risques sont virtuellement non existants chez les sujets dont la fonction insulinique est normale.

Chez les souris , la diète cétogène à long terme induit une intolérance au glucose  qui a des conséquences graves sur les cellules endocrines du pancréas.

Conclusion

Des études cliniques supportent l’intérêt de la diète cétogène pour le diabète, l’obésité et  certains autres désordres mais cette diète doit être suivie sous une supervision médicale stricte avec l’aide de diététiciens formés en ce sens.  De plus, cette diète doit être adaptée à chaque patient.  Des études sont requises pour mieux comprendre à long terme les impacts cliniques de la diète, son efficacité, son niveau de sécurité, la tolérance des patients,  la durée du traitement et le pronostic après l’arrêt de la diète.

Compte tenu des problèmes et effets secondaires possibles inhérents à la diète cétogène, je pense personnellement que les individus qui répondent positivement à la diète hypotoxique n’ont pas intérêt à changer leur alimentation au profit de la diète cétogène.  Par contre, j’encourage ceux qui souffrent d’une maladie chronique qui pourrait bénéficier de la diète cétogène lorsque leur qualité de vie est insatisfaisante malgré le suivi de la diète hypotoxique,  à essayer la  diète cétogène sous la supervision médicale de thérapeutes expérimentés  dans ce domaine.

Article Références

Augustin K, Khabbush A, William S, et al.,  Mechanisms of action for the medium-chain triglyceride ketogenic diet in neurological and metabolic disorders. Lancet Neurol. 2018 Jan;17(1):84-93. doi: 10.1016/S1474-4422(17)30408-8.

Evans M, Cogan KE,  Egan B. Metabolism of ketone bodies during exercise and training: physiological basis for exogenous supplementation. J Physiol. 2017 May 1;595(9):2857-2871. doi: 10.1113/JP273185

Gupta L, Khandelwal D, Kalra S, Gupta P, Dutta D, Aggarwal S. Ketogenic diet in endocrine disorders: Current perspectives.  J Postgrad Med. 2017 Oct-Dec;63(4):242-251. Review.

Katsu-Jiménez Y, Alves RMP, Giménez-Cassina A. Food for thought: Impact of metabolism on neuronal excitability. Exp Cell Res. 2017 Nov 1;360(1):41-46.

Puchalska P, Crawford PA. Multi-dimensional Roles of Ketone Bodies in Fuel Metabolism, Signaling, and Therapeutics. Cell Metab. 2017 Feb 7;25(2):262-284. doi: 10.1016/j.cmet.2016.12.022. Review.

Swidsinski A, Dörffel Y, Loening-Baucke V et al., Reduced Mass and Diversity of the Colonic Microbiome in Patients with Multiple Sclerosis and Their Improvement with Ketogenic Diet. Front Microbiol. 2017 Jun 28;8:1141. doi: 10.3389/fmicb.2017.01141. eCollection 2017.

Mes recommandations en 2024

Pour améliorer la neuro-inflammation présente dans la sclérose en plaque, je recommande de tirer parti des propriétés anti-inflammatoires des aliments pauvres en glucides tel que pratiqué dans le régime cétogène et d’adapter parallèlement le régime hypotoxique. Le régime hypotoxique est beaucoup moins contraignant que le régime cétogène et de plus il ne comporte pas les limitations décrites dans l’article précédent,  sans oublier que le régime hypotoxique  a fait ses preuves chez plusieurs patients atteints de sclérose en plaques selon des témoignages se trouvant sur mon blogue.  Éliminer le gluten, les produits laitiers et les sucres même complets est bénéfiques car ces aliments sont nettement pro-inflammatoires ; cela est bénéfique pour tous les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques, que ce soit la sclérose en plaque ou autres.

Bon courage Mikhail

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