La crise de la COVID-19, une occasion de renouveau et de collaboration.
Jacqueline Lagacé, Ph.D.
N.B. : à la fin du texte, vous trouverez une annonce pour participer à l’étude clinique du Dr Jean-Claude Tardif,
Notre monde « moderne » vit actuellement à la vitesse grand V une crise mondiale sans précédent. La pandémie causée par la COVID-19 a déjà chambardé en quelques semaines des grands pans de notre système de santé, de notre économie et de nos politiques.
Cette situation n’est pas normale et exige que la Société participe à un effort commun, non seulement pour vaincre la présente pandémie, mais également pour aider à résoudre le défi majeur que représentent les changements climatiques; il faut reconnaître que les changements climatiques ne sont pas étrangers à l’actuelle pandémie. Nous devons donc reconsidérer nos responsabilités individuelles et collectives afin d’effectuer les changements qui s’imposent.
Dans ce contexte, il est important de réfléchir à certaines anomalies de notre système économique; il aura fallu cette crise mondiale pour prendre la réelle mesure du déséquilibre engendré par notre hyper-dépendance envers plusieurs pays, dont particulièrement la Chine. Cet état de dépendance extrême constitue une grave menace : menace pour notre autonomie nationale, menace sanitaire pour notre population qui ne peut plus compter sur des infrastructures industrielles suffisantes pour satisfaire nos besoins essentiels en cas de catastrophes ou de situations problématiques, qu’il s’agisse des soins de santé (production de médicaments, de matériels de protection sanitaire, etc), du maintien d’un niveau acceptable d’autosuffisance alimentaire, de produits essentiels à notre sécurité dans le domaine des communications afin de protéger des échanges confidentiels et sécurisés lors des périodes d’instabilité ainsi que tous les autres produits essentiels pour lesquels nous dépendons uniquement de puissances étrangères sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle.
La crise actuelle nous rappelle l’importance de la cohésion sociale lorsque nous faisons face à des problèmes qui touchent la population dans son ensemble. En ce sens, il est incontestable que la permanence de notre système de santé universel est mise en danger en raison de la croissance continue des maladies chroniques, surtout depuis les années 1980. De nombreuses études ont démontré que les maladies chroniques sont fortement favorisées par la consommation toujours plus marquée d’aliments ultra-transformés. Il est actuellement démontré que les gens qui sont les plus vulnérables au COVID-19, sont ceux qui souffrent de maladies chroniques, que ce soit chez les gens âgés de 70 ans et plus en encore chez les adultes de 40-69 ans. Nous avons donc la responsabilité individuelle, en tant que citoyen, de respecter dans la mesure de nos capacités propres, notre intégrité physique et mentale en optant pour un mode de vie sain. Un mode de vie sain est basé au départ sur une alimentation équilibrée, la plus naturelle possible, adaptée à nos caractéristiques génétiques propres, ce qui exclut les substances néfastes dont les aliments ultra-transformés. Un mode de vie sain exige également la pratique d’exercices physiques quotidiens qui aident de plus à contrôler les excès de stress, sans oublier les bienfaits générés par le civisme et l’entraide tel que nous le démontre la présente crise.
Quant à nos responsabilités communes face aux changements climatiques, la lecture de l’excellent livre de Laure Waridel « La transition, c’est maintenant. Choisir aujourd’hui ce que sera demain » devrait vous inspirer pour la suite des choses.
Permettez-moi de citer les premières phrases en page 4 de la couverture du livre de Laure Waridel : « Alors que les écosystèmes se dégradent à un rythme sans précédent, on réalise que les humains confondent moyens et fins, argent et richesse, croissance économique et bien-être. Comment mettre l’économie au service du bien commun…? Par où commencer pour transformer un système qui a institutionnalisé la cupidité? »
Pour conclure sur un message d’espoir
J’aimerais rappeler que le développement d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, l’agent causal de la COVID-19, est devenu la priorité no 1 de plusieurs pays, dont le Canada. À cet égard, nos gouvernements, tant de niveau fédéral que provincial, ont fait des efforts financiers sans précédent pour soutenir et accélérer le travail de nos chercheurs afin de développer des outils, vaccins et autres capables de diminuer l’impact et/ou de mettre fin à la pandémie de la COVID-19.
Dans ce but, des équipes de chercheurs travaillent dans l’urgence 24 heures sur 24 en se relayant à tour de rôle pour atteindre le plus rapidement possible leur but. Il semble probable, selon le témoignage de différents chercheurs, dont certains chercheurs Québécois, qu’un vaccin puisse être disponible dès septembre prochain…si tout continue à bien aller…on se croise les doigts. En temps normal, la production d’un tel vaccin nécessite plusieurs années en raison entre autres des lenteurs habituelles d’une telle démarche qui comporte de multiples paliers de décisions. De plus, les nouvelles technologies génomiques sont en mesure d’accélérer les processus de développement des nouveaux vaccins.
Présentement, je considère qu’il est primordial de soutenir la recherche clinique initiée à la fin du mois de mars dernier par le Dr Jean-Claude Tardif, un professeur-chercheur mondialement reconnu pour ses nombreux travaux de recherche. Ce dernier est également directeur du centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal. Le Dr Tardif a lancé cette étude clinique appelée COLCORONA afin de vérifier l’effet de la colchicine chez des patients infectés par le SARS-CoV-2, l’agent causal de la COVID-19.
L’intérêt de tester la colchicine sur des patients infectés par le SARS-CoV-2 semble être une option très prometteuse à court terme pour les raisons suivantes :
1) la colchicine possède des propriétés anti-inflammatoires importantes qui ont été vérifiées par de nombreuses études effectuées en laboratoire ainsi que sur des patients affectés de problèmes de santé variés; tous les problèmes de santé qui ont répondu positivement à la colchicine étaient caractérisés par des réactions inflammatoires excessives ou mal contrôlées, qu’il s’agisse de la goutte, de maladies cardio-vasculaires, du syndrome métabolique, de cas de parodontite (inflammation des tissus qui entourent les dents), de conditions neurochirurgicales, de douleurs inflammatoire chroniques, de problèmes rénaux et de fibrose.
2) Des études ont démontré que la colchicine a une action anti-inflammatoire sur les globules blancs appelés neutrophiles ainsi qu’une action anti-fibrotique. Elle agit en inhibant l’adhésion et le recrutement des neutrophiles impliqués dans les réactions inflammatoires, elle réduit différents marqueurs de l’inflammation tels la protéine C-réactive, le taux de sédimentation des globules rouges ainsi que d’autres marqueurs de l’inflammation. Elle bloquerait également l’inflammation associée au recrutement des monocytes/macrophages.
3) La colchicine est un vieux médicament qui est utilisée depuis longtemps et qui n’a pas de contre-indications sauf pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale et comme c’est le cas pour la plupart des médicaments, elle n’est pas prescrite aux femmes enceintes et /ou allaitantes.
4) La colchicine est un médicament peu couteux qui peut être produit rapidement en très grande quantité.
5) Selon le Dr Tardif, la colchicine pourrait potentiellement être utilisée à court terme pour réduire le risque de complications pulmonaires et de décès liés à la COVID-19. Chez la majorité de patients qui sont contaminés par le virus, l’infection est bénigne, et même souvent asymptomatique. Par contre, chez environ 15-20% des personnes infectées, le virus peut provoquer l’affolement du système immunitaire dont les réactions deviennent exacerbées et incontrôlables; en fait, c’est cette véritable tempête inflammatoire incontrôlée qui entraîne les complications pulmonaires et même possiblement la destruction du tissue pulmonaire et la mort du patient.
Il a été observé que le fait de souffrir d’une maladie chronique (diabète, maladies cardio-vasculaires, maladies auto-immunitaires, etc) est un facteur de risque aggravant qui fragilise les individus face à la COVID-19. Même chez les gens âgés de 70 ans et plus, la grande majorité des décès survient chez ceux qui souffraient d’une ou plusieurs maladies chroniques.
Compte tenu des connaissances accumulées au cours de nombreuses années au sujet du pouvoir anti-inflammatoire de la colchicine et des observations effectuées auprès des patients atteints de la COVID-19, il y a de fortes probabilités que l’hypothèse du Dr Tardif puisse être démontrée. Si les études cliniques s’avèrent positives, les cas graves d’infection à la COVID-19 devraient diminuer de façon marquée, ce qui pourrait transformer l’infection en une maladie bénigne.
Comme l’étude du Dr Tardif vise une population de 6,000 personnes infectées actuellement par la COVID-19, tous ceux qui répondent aux critères suivants : 40 ans et plus, infection active à la COVID-19 et diagnostic officiel, pourraient rendre un service humanitaire majeur en participant à cette étude. Il est important de mentionner que d’après une information que j’ai entendue à la radio, il semble que votre participation à cette étude ne nécessiterait pas de déplacement de votre part et que le médicament testé vous serait livré chez vous.
Pour plus d’informations, cliquer sur l’adresse suivante : https://www.colcorona.org/ ou téléphoner au no suivant : 1-877-536-6837.
Un grand merci à tous ceux qui accepteront de participer à la présente étude.