Titre : Posons un geste concret pour améliorer notre système de santé…osons la santé intégrative! (Jacqueline Lagacé & collaborateurs)
1) Lancement d’un mouvement citoyen, sous forme d’une pétition officielle auprès de l’Assemblée nationale pour atteindre les objectifs suivants:
- Mettre l’accent sur la prévention et l’amélioration du traitement des maladies, particulièrement les maladies chroniques, qui sont souvent soignées de façon insatisfaisante.
- Favoriser une meilleure collaboration entre la médecine conventionnelle et les médecines complémentaires, laquelle démarche thérapeutique est qualifiée par le terme « Médecine Intégrative ou Santé Intégrative ».
- Protéger le droit des patients à décider de la nature des traitements qu’ils désirent que ce soit en médecine conventionnelle ou en médecines complémentaires.
- Mettre fin aux menaces et pressions inopportunes exercées par le Collège des médecins à l’encontre de la collaboration entre la médecine conventionnelle et les médecines complémentaires. Dans le milieu médical québécois, ce n’est pas un secret que de nombreux médecins craignent de discuter des thérapies de médecines complémentaires avec leurs patients et évitent de recommander ces traitements par crainte de représailles de la part du Collège des médecins; même le simple fait de prescrire un changement alimentaire plutôt que la prescription de médicaments peut leur causer des problèmes.
2) Que signifie le terme « santé intégrative/ médecine intégrative »?
La santé intégrative est une approche qui intègre à la fois la médecine conventionnelle et les différentes pratiques anciennement qualifiées de médecines alternatives ou complémentaires. Les forces de la médecine conventionnelle sont évidentes et concernent principalement le diagnostic des pathologies et les problèmes aiguës de santé (infectiologie, orthopédie, oncologie, chirurgie, antibiothérapie, pharmacologie, urgences cardiaques). Alors que les problèmes aiguës répondent généralement bien aux approches de la médecine conventionnelle, il en va souvent autrement avec les maladies chroniques qui exigent de traiter le malade dans sa globalité. D’autre part, la santé intégrative est une approche qui fait la promotion de la santé globale et holistique axée sur la prévention ainsi que sur la guérison des différentes composantes de l’être humain (physique, émotive, psychologique et énergétique), ce qui montre l’intérêt d’associer ces deux types de thérapies dans le traitement des patients. Les traitements retenus en santé intégrative sont centrés sur le patient et leurs effets ont été scientifiquement vérifiés quant à leur sécurité et à leur efficacité. Un travail de collaboration interdisciplinaire autour du patient est fortement prôné dans une démarche intégrative de santé afin d’apporter au patient tous les soins nécessaires à sa guérison et à son bien-être, qu’ils soient issus de la médecine conventionnelle ou complémentaire (1).
3) Les principaux praticiens en santé intégrative sont, outre les médecins, les acupuncteurs, les chiropraticiens, les infirmiers(ères) praticiens(nes) spécialisés(es), les infirmiers (ères), les nutritionnistes, les physiothérapeutes, les psychologues, les psychothérapeutes, les sages-femmes ; ce premier groupe comporte des professionnels dont la pratique est déjà régie par un ordre professionnel; Le second groupe de professionnels est représenté par les herboristes, les hypnothérapeutes, les kinésiologues, les massothérapeutes, les naturopathes, les spécialistes en alimentation fonctionnelle, les ostéopathes, les praticiens en médecine chinoise, en méditation, en yoga et autres techniques apparentées. Plusieurs de ces groupes travaillent intensément et consciencieusement depuis des dizaines d’années pour la reconnaissance de leur profession malgré une opposition souvent acharnée du Collège des médecins. Il va sans dire que les actions du gouvernement devraient favoriser une valorisation en même temps qu’un meilleur contrôle de la qualité des intervenants en santé intégrative qui ne sont pas régis par un ordre professionnel.
4) Pourquoi entreprendre actuellement une telle démarche?
Parce qu’il est de plus en plus évident que les Québécois sont insatisfaits du mode de fonctionnement de notre système de santé et qu’ils semblent prêts à poser des gestes pour changer les choses. De plus, alors qu’il existe au Québec un intérêt et une demande importante pour différentes pratiques de médecines complémentaires, les praticiens en santé intégrative, y compris de nombreux médecins qui les recommandent ou souhaiteraient le faire, font face à une opposition rigide et à des menaces de la part des autorités médicales. Cette situation est inacceptable et doit être corrigée, c’est une question de respect de la volonté des citoyens, d’humanité face à la souffrance, d’efficacité de notre système de santé et de réalisme économique. Notre système universel de soins de santé est en danger parce que débordé par un nombre sans cesse croissant de malades chroniques. La science a démontré que les maladies chroniques sont principalement dues au mode de vie et que les médicaments, souvent très couteux utilisés en médecine conventionnelle, s’avèrent généralement incapables de mettre en rémission ces maladies, sans oublier leurs effets secondaires à moyen et à long terme.
L’élection récente du parti politique La Coalition avenir Québec, un parti qui gouverne le Québec pour la première fois, constitue pour les Québécois une opportunité de profiter du remaniement de l’Assemblée Nationale afin de modifier les us et coutumes en santé au Québec pour le plus grand bien des Québécois et Québécoises. Il est plus que temps de remédier aux problèmes récurrents les plus criants de notre système de santé, soit le manque flagrant des mesures de prévention des maladies, la difficulté d’avoir accès rapidement aux soins de premières lignes et le traitement souvent inapproprié des maladies chroniques.
5) Actions attendues du gouvernement pour améliorer notre système de santé.
Pour rendre plus efficace notre système de santé, le gouvernement du Québec doit utiliser son pouvoir législatif afin de favoriser une collaboration interdisciplinaire autour du patient et une plus grande ouverture face à la variété des soins, qu’il s’agisse de traitements issus de la médecine conventionnelle ou des médecines complémentaires.
Ce type de démarche a déjà été effectué avec succès au Canada, entre autres en Ontario, en Alberta et en Colombie Britannique. Conséquemment, nous n’avons pas à réinventer la roue et nous pouvons nous inspirer de l’amendement législatif (Medicine Act, 1991) effectif en Ontario depuis 1997, lequel a été revu et actualisé en 2000 et 2011 par l’ajout de la déclaration de politique # 33-11 du Medicine Act, 1991. Ce document associé au Guide de la pratique médicale (College of Physicians and Surgeons of Ontario), reconnaît le droit des patients de décider des soins de santé correspondant à leurs préférences, incluant les médecines alternatives/complémentaires; on y stipule également que les médecins ne peuvent être reconnus coupables de faute professionnelle ou d’incompétence uniquement parce qu’ils recommandent ou pratiquent une thérapie non traditionnelle ou qui s’écarte de la pratique médicale en vigueur, à moins qu’il n’y ait des preuves que la thérapie pose un plus grand risque pour la santé du patient que la pratique traditionnelle ou dominante.
Les amendements législatifs en vigueur en Ontario mettent en lumière le retard considérable du système de santé québécois à mettre de l’avant les thérapies diversifiées découlant des pratiques en santé intégrative. Ce n’est pas un hasard si de nombreux Québécois tentent de se faire soigner en Ontario. Depuis le début des années 2000, l’enseignement et la pratique de la démarche en médecine intégrative est en progression dans les universités et dans plusieurs états américains, laquelle pratique est également fortement recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
6) Liste des amendements que nous avons l’intention de proposer dans la pétition officielle qui sera présentée à l’ensemble de la population du Québec suite à la mise en place du nouveau gouvernement québécois:
Reconnaitre la liberté de choix thérapeutique des utilisateurs de notre système de santé universel, qu’il s’agisse de thérapies de médecine conventionnelle ou de médecines complémentaires/alternatives.
- Ouvrir et protéger la pratique des médecins qui désirent faire connaître, prescrire et/ou offrir à leurs patients une gamme plus variée de soins principalement lorsque les traitements offerts par la médecine conventionnelle s’avèrent inefficaces à aider véritablement leurs patients.
- Permettre aux associations de thérapeutes formés de façon rigoureuse en santé intégrative d’obtenir plus facilement justice pour la reconnaissance d’un statut professionnel reconnu, qui permettrait à la fois de faire cesser le harcèlement et de mieux protéger le public.
- S’assurer que les praticiens en médecine complémentaire soient réellement intégrés dans les programmes de soins, ce qui implique que leur participation aux rencontres interdisciplinaires devienne une pratique établie.
- Protéger la survie de notre système de santé universel par l’utilisation en première ligne de procédés plus naturels et moins couteux, particulièrement en ce qui concerne le traitement des maladies chroniques. Ceci implique de décentraliser la profession médicale en recourant aux autres professions en première intention ex.: cliniques d’infirmières praticiennes et spécialistes du système musculo-squelettique, etc., avec références aux médecins en deuxième intention si nécessaire.
7) Quelles sont les preuves que les traitements alternatifs/complémentaires peuvent vraiment améliorer la qualité des soins offerts aux patients atteints de maladies chroniques ou autres, et souvent à moindre coût?
D’après les enquêtes largement documentées par l’organisme américain « Integrative Healthcare Policy Consortium » (Consortium de politiques de santé intégratives) (www.ihpc.org) publiées dans la brochure intitulée « Integrative Health and Medicine: Today’s Answer to Affordable Healthcare” Health Creation Economics » (3), les patients soignés en santé intégrative ont une meilleure santé, présentent des coûts de santé inférieurs et manifestent un niveau de satisfaction très élevé (4-6). Ceci est bien démontré par plusieurs études contrôlées chez des patients atteints de maladies chroniques qui montrent une amélioration supérieure de leur état de santé en comparaison avec les traitements usuels utilisés en médecine conventionnelle (7-17).
Un élément important des procédures de santé intégrative est l’incorporation de thérapies qui augmentent le mieux-être du corps, de l’esprit et des émotions, favorisant ainsi la guérison, la santé et l’intégrité de l’organisme. Ces procédures reposent sur l’emploi de l’imagerie, de la visualisation, de la relaxation, des techniques de respiration profonde, de contrôle du stress, de l’aromathérapie et de thérapies énergétiques (18-21).
Les patients qui souffrent de maux de dos coûtent très cher aux systèmes de santé en raison de leur nombre et des soins chirurgicaux dispendieux et souvent inefficaces auxquels ils sont soumis (11). Par contre, les maux de dos traités avec les procédures complémentaires de santé (chiropractie, acupuncture, ostéopathie, naturopathie, massothérapie) sont moins invasifs, moins coûteux, beaucoup moins risqués que les chirurgies et l’usage de narcotiques, tout en donnant des résultats souvent impressionnants (22-31).
La prise en charge des malades chroniques par les praticiennes infirmières spécialisées et les sages-femmes, comporte de multiples avantages. Une méta-analyse démontre que ces dernières obtiennent un niveau d’approbation plus élevé de la part de leurs patients qui se disent plus satisfaits de la résolution de leurs conditions pathologiques par comparaison aux pratiques de la médecine conventionnelle (32). De plus, ces infirmières tout en donnant des soins de meilleure qualité à coût plus bas (33-36), favorisent l’accès d’entrée aux soins de première ligne à plus d’individus qui ne veulent pas ou sont incapables d’accéder au système de santé conventionnel (37).
On reconnaît maintenant que la majorité des maladies chroniques peuvent être évitées, atténuées et même renversées par des modifications du mode de vie qui impliquent une alimentation de qualité et adaptée à la condition de la personne, la pratique courante d’activités physiques, le fait de ne pas fumer, une consommation minimale d’alcool et un poids santé. Les études montrent que la grande majorité des nord-américains ne respectent pas la plupart des règles qui sont à la base d’un mode de vie sain et que la mise en place d’un mode de vie sain requiert plus que de bonnes intentions (38). Comme les praticiens en santé intégrative préconisent à la base un mode de vie sain pour traiter leurs patients, ils encouragent ainsi les changements de mode de vie et la prévention des maladies chroniques, alors que la médecine conventionnelle met le focus sur la gestion de la maladie suite à son apparition (39-43). Donc, si on facilite l’accès aux praticiens de santé intégrative, on favorisera une augmentation du pourcentage d’individus qui réussiront à changer positivement leur mode de vie (44-47).
Aux États-Unis, selon une étude qui date de 2007, les coûts pour le suivi d’une grossesse et la naissance d’un nouveau-né par voie vaginale était de 18,329$ comparativement à 3,939$, lorsque le travail était effectué par une sage-femme professionnelle certifiée dans un centre de naissance (48). Une autre étude vient de plus appuyer la qualité du travail des sages-femmes en démontrant que le suivi de la future mère par une sage-femme a permis de diminuer le nombre d’accouchements prématurés et même la perte du bébé avant 24 semaines, les mères se disaient plus satisfaites des soins reçus que celles qui avaient été suivies en médecine conventionnelle (49).
8) Conclusion
Les Québécois ont le droit de bénéficier de l’ensemble des meilleures pratiques de soins de santé, qu’il s’agisse des pratiques de la médecine conventionnelle ou celles qualifiées de médecines complémentaires ou alternatives. La mise en place de procédures législatives aptes à la fois à protéger le public (aussi bien les patients que les praticiens en santé) et à favoriser le libre choix des Québécois à recourir aux différentes pratiques reconnues en Santé intégrative, est une condition essentielle à une véritable intégration de la médecine conventionnelle et des médecines complémentaires/alternatives (Santé intégrative). La pratique conjuguée de ces deux grands axes de soins au sein du système de santé québécois constitue une évolution nécessaire à la pratique d’une médecine efficace de qualité, qui respecte, responsabilise et traite l’individu dans sa globalité tout en protégeant la survie de notre système de soins universel.
9) Références
1) Levesque, C, Blain S. La santé intégrative en bref, 2017.
2) Collège of Physicians and Surgeons of Ontario (Policy Statement #3-11. Complementary/Alternative Medicine; Legislative Reference: Health Care Consent Act, 1996, S.O. 1996, c.2, Sched. A; Medicine Act, 1991, S.O.1991, c.30; O. Reg. 114/94 General, O. Reg. 856/93 Professional Misconduct, O.Reg. 865/93, Registration, enacted under the Medicine Act, 1991, S.O. 1991, c30.
3) Erica Oberg, ND, MPH | Mimi Guarneri, MD, FACC, ABIHM Patricia Herman, ND, MPH, PhD | Taylor Walsh | Alyssa Wostrel, MBA. “Integrative Health and Medicine: Today’s Answer to Affordable Healthcare” Health Creation Economics. Published by the Integrative Healthcare Policy Consortium, 2016?
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