Pour lire la réponse de la ministre de la santé Danielle McCann, suite à notre pétition citoyenne intitulée « Mise en pratique de la démarche de santé intégrative », signée par 9176 Québécois et déposée le 28 mai 2019 à l’Assemblée Nationale du Québec par la députée de Soulanges, Marilyne Picard, cliquer sur le lien suivant:
http://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/consulter-petition/index.html
1) Vous arrivez alors sur la page Consulter une pétition présentée à l’Assemblée. Vous devrez alors écrire santé intégrative dans la fenêtre située juste sous les termes suivants: « Recherche par mot clé dans les pétitions » et cliquer sur Rechercher.
2) Vous verrez alors Mise en pratique de la démarche de santé intégrative et sous « Réponse du gouvernement », il s’agira de cliquer sur 2019-10-01 pour lire la réponse de la ministre de la santé Danielle McCann.
3) Suite à la lecture de cette lettre, j’apprécierais savoir, si selon vous, les réponses de la ministre répondent de façon pertinente à chacune des 4 demandes de notre pétition et dans les cas où votre réponse est négative, ce serait très apprécié si vous pouviez expliquer pourquoi. Merci de vous impliquer pour augmenter la qualité et la diversité des soins de notre système de santé public.
À titre de rappel, voici les quatre demandes énoncées dans notre pétition :
Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec d’amender la loi régissant les soins de santé afin que :
- soit respecté l’autonomie du patient concernant ses objectifs de soins de santé et décisions de traitement.
- les médecins ne puissent pas être reconnus coupables de faute professionnelle ou d’incompétence parce qu’ils recommandent ou pratiquent une thérapie non conventionnelle ou qui s’écarte de la pratique médicale en vigueur, sauf s’il est démontré que la thérapie complémentaire pose un plus grand risque pour la santé du patient que la pratique de la médecine conventionnelle.
- les associations de thérapeutes formés de façon rigoureuse en santé intégrative puissent obtenir plus facilement justice pour la reconnaissance d’un statut professionnel qui permettrait ainsi de mieux protéger le public.
- les soins de première ligne puissent être décentralisés et administrés par d’autres groupes de praticiens de médecine intégrative formés en ce sens.
Merci à tous ceux qui ont signé la pétition et qui s’impliquent pour qu’une réelle médecine intégrative devienne une réalité au Québec.
Jacqueline Lagacé, Ph.D.
Alors, c’est le statut quo…mais je ne suis pas surprise. Il y a un gros travail de fond à faire mais je ne sais pas qui peut le faire….les médecins connaissent ce qu’on leur a enseigné. Je n’en connais aucun à l’aise avec la santé au naturel…encore moins recommander un spécialiste en santé intégrative à un patient. Selon moi, c’est d’abord au niveau de la formation, à l’Université, qu’il faut que ça change. Peut-être qu’on frappe à la mauvaise porte ????
Merci pour votre réponse. En fait je pense qu’en réalité il failler frapper à plusieurs portes, y compris à celles des faculté de médecine pour changer les choses. Heureusement les choses ont commencé à évoluer.
Au cours des premières années de mon blogue (2011-2014), plusieurs lecteurs dénonçaient la fermeture d’esprit et même l’agressivité de leur médecin lorsque ces derniers affirmaient que leur alimentation anti-inflammatoire, soit la diète hypotoxique, avait une influence bénéfique sur leurs douleurs et leur santé globale.
D’autre part, à cette époque plusieurs médecins ont communiqué avec moi de façon confidentielle pour me dire qu’ils avaient pu constater que la diète hypotoxique s’était avérée efficace chez des patients atteints de maladies chroniques. Malheureusement, à quelques rares exceptions, tous me disaient craindre des représailles du collège des médecins s’ils recommandaient cette diète à leurs patients, ce qui avait comme conséquence de les freiner dans leur désir de recommander autre chose que les traitements conventionnels appliqués pour traiter les maladies chroniques.
Les choses évoluent et je sais que de plus en plus de médecins reconnaissent maintenant l’importance du mode de vie ( diète ciblée, exercices, etc) pour traiter les maladies inflammatoires chroniques.
Pour changer les choses, il est effectivement très important que les facultés de médecine ouvrent leur enseignement à la médecine intégrative. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de mettre fin au monopole exclusif que le Collège des médecins exerce au Québec comparativement à d’autres provinces canadienne.
Il y avait un début d’ouverture à ce niveau car il y a quelques mois, la ministre de la santé annoncait qu’il y aurait une nouvelle loi pour permettre aux infirmières praticiennes spécialisées de pratiquer leur profession conformément aux longues études universitaires qui les ont préparées à diagnostiquer et traiter entre autres les maladies chroniques. Malheureusement, certains articles de journaux récents laissent à penser qu’il y a encore une forte opposition de la part des médecins à abandonner le contrôle qu’ils exercent sur ces dernières. Il va falloir beaucoup de courage et d’acharnement de la part des infirmières et de notre gouvernement pour qu’un texte de loi puisse permettre de faire une première brèche dans le monopole exclusif du Collège des médecins sur les soins de santé au Québec.
J’ai lu la réponse de la ministre et je fus tellement désappointé C’est une réponse purement politique et ne règle aucun des problèmes auxquels la pétition fait allusion.
J’avais fortement appuyé la pétition en espérant que les médecins obtiennent plus de liberté dans leur pratique sans être constamment harcelé par le Collège des médecins.
Pourtant, la ministre devrait être sensibilisée à plusieurs de ces situations. Tout récemment, il y a eu la réaction négative du Collège des médecins concernant l’autonomie des super infirmières. Ils ne voulaient céder aucune autonomie à ces professionnelles, toujours sous le même prétexte fallacieux, c’est-à-dire, protéger le public. Heureusement, la ministre a réagi en passant une loi qui rend autonomes les super infirmières. Après le fait, les médecins ont dit qu’ils avaient négocié mais ils n’avaient plus le choix. Autrement, nous en serions encore à l’époque féodale.
Ce fut une triste journée pour moi quand j’ai lu la réponse de la ministre. Ce fut d’autant plus triste que je venais d’apprendre que peut–être le dernier médecin au Québec qui pratiquait la médecine intégrative venait d’être radié pour 9 mois par le Collège des médecins. Initialement, il avait été radié à vie. Peut-on imaginer le désarroi de ce médecin qui a toujours travaillé très fort pour être à la fine pointe de la technologie dans son domaine.Il n’a plus aucun espoir de pouvoir retourner en médecine intégrative à moins d’imiter l’exemple de ses confrères, soit quitter le Québec.
Cela me révolte qu’un organisme aussi rétrograde nous prive de ces traitement alternatifs. Le Collège harcèle ce médecin, et bien d’autres, depuis de nombreuses avec des amendes élevées et des limitations dans leur prescriptions.
Pourtant, ce médecin s’est spécialisé en médecine intégrative en France. Il se gardait à jour continuellement. Il pratiquait ce genre de médecine comme cela se fait partout dans le reste du Canada, aux U.S. et en Europe. Je le connais bien car il s’occupait de ma conjointe et de moi.
Il y a deux ans, le Collège a radié plusieurs autres médecins pratiquant la médecine intégrative. Plusieurs ont quitté le Québec pour aller en Ontario ou ailleurs.
A cette époque, un autre médecin s’occupait de nous deux, c’était un ami personnel. Il avait été formé aux États-Unis en médecine intégrative. Il y a deux ans, il a été radié pour plusieurs mois. Cela l’a dégoûté et maintenant il est en Californie. Plusieurs autres médecins on été pénalisés au même moment et ils ont tous quittés le Québec..
Pour ceux comme ma conjointe et moi, très âgés, qui avons pu profiter de ce genre de médecine, nous avons pu continuer à vivre comme si nous étions 15 ans plus jeunes. Maintenant que ces soins ne sont plus disponibles, allons-nous aboutir dans un CHSLD aux frais de l’état. Ce serait vraiment triste.
J’ai parlé de mon cas tout à l’heure pour illustrer les bienfaits de cette médecine mais cela s’applique aussi à tous les Québécois, jeunes ou vieux. Perdre cette expertise est un désastre pour la population en général.
Comment peut-on corriger cette situation? Je pense qu’il n’y a que la ministre de la santé qui a l’autorité politique et morale pour renverser la décision du Collège par une loi spéciale, comme elle l’a fait pour les super infirmières. Cela va prendre beaucoup de courage politique.
Est-ce normal que seulement au Québec, la médecine intégrative soit interdite alors que partout ailleurs au Canada, elle est mise en pratique. Prenons comme exemple le magnifique livre de Jacqueline Lagacée , pourquoi cette façon de traiter le corps humain n’est jamais suggérée par les médecins. Il semble que plusieurs d’entre eux craignent les représailles de leur Collège. Hum, c’est grave.
Espérons qu’un jour le Québec, dans ce domaine, sortira de sa grande noirceur.
Un dernier mot pour remercier très sincèrement Jacqueline Lagacé qui a eu l’idée de cette pétition et qui a dû y mettre beaucoup de son temps précieux.
Paul Coutu
Merci M. Coutu pour votre témoignage éloquent et toujours actuel qui démontre clairement qu’en réponse à notre demande (que les médecins puissent recommander ou pratiquer une thérapie non conventionnelle sans être reconnus coupables de faute professionnelle si cette pratique ne pose pas un plus grand risque pour le patient que la pratique de la médecine conventionnelle) la réponse suivante de la ministre n’est pas congruente : « Nous sommes d’avis que les lois actuelles viennent adéquatement répondre aux préoccupations mentionnées concernant la responsabilité professionnelle médicale et l’intégration des services de santé ».
Merci beaucoup M. Coutu pour votre message.
Bonsoir Mme Lagacé
Personnellement la réponse de la ministre est claire, le système est parfait tel quel et elle n’entend donc pas l’améliorer. Elle n’a rien compris donc il faudra faire d’autres représentations. Un travail de longue haleine.
François Bédard
Bonjour, merci pour votre réponse. Il ne fait aucun doute qu’il y a un travail énorme à faire au Québec pour améliorer: 1) l’exercice du pouvoir des individus sur leur propre santé; 2)l’accessibilité élargie aux soins de santé; 3) la disponibilité des soins des santé complémentaires (ce n’est pas vrai que les médicaments et les actes chirurgicaux peuvent traiter efficacement tous les problèmes de santé);
La qualité et la variété des soins de santé offerts passent nécessairement par une démocratisation des soins de santé qui exige de modifier la loi médicale actuelle qui s’oppose à la pratique d’une véritable médecine intégrative au Québec.
Sans la participation et l’implication d’une partie importante de la population, rien ne changera. Si on veut changer les choses, il est important de donner son avis concernant ce qui est inadéquat dans notre système de santé.
Bonjour madame Lagacé,
La réponse de la ministre McCann à la pétition à propos de la santé intégrative est claire : tout est déjà en place pour nous satisfaire. Toutefois, il y a loin de la coupe aux lèvres. Elle ne parle pas de la lente évolution des médecins à partager les pouvoirs d’administration des soins de santé, elle ne dit pas que les groupes de médecine familiale (GMF), lorsqu’ils s’associent à d’autres praticiens, les soins alors offerts doivent être payés par le patient. On parle ici de médecine à deux vitesses : celle pour les biens nantis et celle pour ceux qui doivent se satisfaire du réseau public. Et nous savons que le réseau public est lent à recevoir les patients et la variété des services offerts est inadéquate en soins de santé intégrative. Quant aux droits des patients, il n’est pas si facile que ça de pratiquer le «self health empowerment» (exercer du pouvoir sur sa propre santé) et de faire valoir leurs droits, car encore trop de médecin répugnent à partager les informations de santé avec le patient qu’ils ont devant eux. C’est un travail de longue haleine pour le patient que d’éduquer son médecin.
Voilà sommairement les lacunes que la réponse de la ministre McCann met en évidence.
Je vous remercie d’assurer le suivi concernant cette pétion.
Merci Joan pour votre réponse qui montre que vous êtes bien au fait des limites réelles auxquelles font face les Québécois dans l’administration des soins publics offerts au Québec. Qu’il s’agisse de la difficulté des médecins à partager le pouvoir administratif en soins de santé, de la médecine à deux vitesses, de l’opposition exercée par le Collège des médecins contre des thérapies de médecines complémentaires aptes à améliorer de façon significative la santé des Québécois. Quant à l’exercice du pouvoir sur sa propre santé, je pense que notre gouvernement devrait se faire un devoir de publiciser auprès de tous les médecins et des Québécois en général, les articles de la loi sur la santé et les services sociaux, chapitre 1, section des Droits des usagers les articles 4,5,6 et 8 tel que décrit dans la lettre de la ministre de la santé. D’après les témoignages que je reçois, de nombreux médecins semblent ignorer ces articles de loi comme d’ailleurs la grande majorité des Québécois dont je faisais partie. Avant d’aller plus loin dans la démarche pour la promotion de la santé intégrative au Québec, j’apprécierais que mes compatriotes fassent également un effort pour ajouter leur « grain de sel » à la discussion sur ce sujet qui a une importance capitale pour la santé de nous tous. Merci!
À la lecture de cette réponse du gouvernement, je sens encore beaucoup d’inconfort à étendre plus loin la ligne de la pratique médicale…et cela permettrait pourtant une meilleure gérance de toutes ces nouvelles découvertes…si on se permettait d’ouvrir plus grand l’accessibilité à de nouveaux services ! Beaucoup de frilosités et de peurs !
Merci Carmen-Marie d’avoir fait l’effort de répondre à ma question. Votre réponse est très juste, il y a encore beaucoup d’inconfort, de frilosité et de peur à ouvrir la porte à des pratiques thérapeutiques complémentaires qui ont fait leur preuve et qui permettraient d’améliorer la qualité, l’efficacité et la quantité des soins médicaux offerts aux Québécois.
Merci Mme Lagacé pour votre précieux travail. Je vais aller lire tout ça. Bonne journée!