Ma réponse à Mikhail au sujet de la sclérose en plaque

Bonjour, j’écris ce message comme une bouteille à la mer, j’ai 35 ans et ça fait 21 ans que je vie avec la sep. J’ai eu de nombreuse poussées qui étaient passagères mais depuis 6 ans les effets m’handicapent sérieusement ( problème urinaire, de marche et de fatigue). J’ai découvert le régime cétogène et je le suis depuis 1 mois et demi, je ressens de l’amélioration au niveau de la fatigue mais c’est tout et j’avou que c’est un régime très contraignant et je sens la baisse de motivation. Pouvez-vous me dire à partir de combien de temps vous avez renssenti de réels ameliorations physique.

Merci de m’avoir lu Mikhail

Réponse de Jacqueline: pour commencer, je publie à nouveau un article publié en 2018 à propos du régime cétogène, car cet article est encore pertinent mais très difficile à retrouver sur mon blogue:

À la fin de cet article, se trouvent les recommandations qui devraient aider Mkhail.

Caractéristiques et thérapeutique de la diète cétogène : obésité, diabète de type 2, et sclérose en plaques.

Mode d’action de la diète cétogène

La diète cétogène,  force l’organisme à brûler des gras plutôt que des glucides pour  procurer à l’organisme  l’énergie dont il a besoin pour fonctionner; le foie convertit les acides gras en corps cétoniques qui remplacent le glucose comme source première d’énergie à la condition que la consommation de glucides soit réduite de façon drastique.  L’influence bénéfique  possible des corps cétoniques sur les maladies neurodégénératives repose sur l’observation que le cerveau,  utilise d’une part les corps cétoniques seulement lorsqu’il est privé de glucose alors qu’il semble que cette source d’énergie alternative soit capable d’atténuer l’excitotoxicité cellulaire,  un processus pathologique d’altération et de destruction neuronale, une conséquence de l’hyperactivation des neurotransmetteurs. D’autre part, l’efficacité de la diète cétogène dans le cas de perte de poids chez les obèses et de la mise en rémission du diabète de type 2, serait basée sur sa capacité à maintenir un taux sanguin d’insuline bas, ce qui prévient et/ou corrige la résistance à l’insuline.  Il apparaît de plus que la diète cétogène favorise davantage la perte de gras que les autres diètes d’amaigrissement tout en préservant  de façon générale la masse musculaire bien que dans certains cas, des suppléments en acides aminés et en protéines puissent être nécessaires.

Conditions d’application de la diète

Des études chez les animaux et l’humain supportent l’efficacité thérapeutique possible de la diète cétogène pour traiter différents désordres de santé.  Toutefois, il est recommandé que des examens préalables soient effectués avant d’appliquer la diète cétogène : historique de la maladie, tests spécifiques de laboratoire, diète habituelle du patient.  Certains désordres métaboliques spécifiques (calculs rénaux, dyslipidémie sévère, maladie du foie, retard de croissance, reflux gastro-œsophagien sévère, alimentation orale difficile, cardiomyopathie, acidose métabolique chronique) constituent des contre-indications à l’application de la diète cétogène.  Les patients doivent recevoir des multi vitamines contenant des doses adéquates de minéraux essentiels avant même d’initier la diète cétogène pour prévenir des déficiences nutritionnelles durant la diète.

La diète cétogène doit limiter la prise de glucides à  25 g/jour (maximum 50 g/jour), contrôler la quantité de protéines, augmenter la consommation de gras et d’huile. Les nutriments suivants sont nécessaires : calcium avec vitamine D, sélénium, magnésium, zinc et phosphore. L’évaluation de la diète doit être effectuée périodiquement pour documenter les effets bénéfiques et les risques associés.   Il est important de quantifier à tous les 3 mois à partir du sérum,  les corps cétoniques, le glucose sérique, l’albumine, les protéines totales, le cholestérol total, les triglycérides et la créatinine sérique pour s’assurer que la diète est suivie correctement.  Une fois l’an, on recommande les tests suivants : échographie rénale, densité osseuse, carnitine, niveau de sélénium et électrocardiogramme pour prévenir à long terme les effets secondaires suivants : calculs rénaux, ostéoporose, hyperlipidémie, déficience en carnitine et cardiomyopathie.

Caractéristiques particulières

Cette diète ne peut être arrêtée brusquement, l’arrêt doit se faire graduellement sur une période de 2 à 3 mois.

Chez les obèses, la diète cétogène montre une perte de poids plus importante qu’avec les autres diètes balancées.

Il a été démontré que la diète cétogène peut être bénéfique contre le syndrome des ovaires polykystiques chez les patients obèses et  atteints de diabète de type 2.

Bonne nouvelle dans le cas de la sclérose en plaques

L’analyse du microbiome intestinal des patients SEP démontre que la  concentration totale ainsi que la diversité de leurs microbiotes sont réduites de façon substantielle  comparativement aux contrôles normaux.  Des observations cliniques ont montré que  les effets de la diète cétogène  se présenteraient en deux phases : dans un premier temps, la concentration et la diversité des microbiotes intestinaux seraient encore plus réduites ; par contre à partir de la douzième semaine de diète cétogène, la situation en tant que nombre et  diversité des microbiotes s’améliore de façon significative et après 23-24 semaines de diète, la composition des  microbiotes serait alors meilleure qu’avant le début de la diète.  Ceci ne signifie pas que le microbiome a atteint un équilibre idéal, ce qui nécessiterait certainement un apport en fibres beaucoup plus élevé que le permet la diète cétogène. Toutefois, ce résultat est encourageant.

Effets secondaires

Effets secondaires courants : maux de tête, constipation, diarrhée, insomnie, maux de dos, inconfort gastro-intestinal, crampes abdominales, vomissements ;

Effets secondaires modérés : dyslipidemie, déficiences en minéraux, acidose métabolique, risque accru de pierres rénales, augmentation des triglycérides à l’intérieur d’une période de 6 mois, hypoproteinémie.

Effets secondaires sévères : élévation trop importante des corps cétoniques qui peuvent induire des complications avec risques de morbidité et de mortalité chez les patients diabétiques.  Si la concentration des corps cétoniques ne dépasse jamais 8 mmol / L, ces risques sont virtuellement non existants chez les sujets dont la fonction insulinique est normale.

Chez les souris , la diète cétogène à long terme induit une intolérance au glucose  qui a des conséquences graves sur les cellules endocrines du pancréas.

Conclusion

Des études cliniques supportent l’intérêt de la diète cétogène pour le diabète, l’obésité et  certains autres désordres mais cette diète doit être suivie sous une supervision médicale stricte avec l’aide de diététiciens formés en ce sens.  De plus, cette diète doit être adaptée à chaque patient.  Des études sont requises pour mieux comprendre à long terme les impacts cliniques de la diète, son efficacité, son niveau de sécurité, la tolérance des patients,  la durée du traitement et le pronostic après l’arrêt de la diète.

Compte tenu des problèmes et effets secondaires possibles inhérents à la diète cétogène, je pense personnellement que les individus qui répondent positivement à la diète hypotoxique n’ont pas intérêt à changer leur alimentation au profit de la diète cétogène.  Par contre, j’encourage ceux qui souffrent d’une maladie chronique qui pourrait bénéficier de la diète cétogène lorsque leur qualité de vie est insatisfaisante malgré le suivi de la diète hypotoxique,  à essayer la  diète cétogène sous la supervision médicale de thérapeutes expérimentés  dans ce domaine.

Article Références

Augustin K, Khabbush A, William S, et al.,  Mechanisms of action for the medium-chain triglyceride ketogenic diet in neurological and metabolic disorders. Lancet Neurol. 2018 Jan;17(1):84-93. doi: 10.1016/S1474-4422(17)30408-8.

Evans M, Cogan KE,  Egan B. Metabolism of ketone bodies during exercise and training: physiological basis for exogenous supplementation. J Physiol. 2017 May 1;595(9):2857-2871. doi: 10.1113/JP273185

Gupta L, Khandelwal D, Kalra S, Gupta P, Dutta D, Aggarwal S. Ketogenic diet in endocrine disorders: Current perspectives.  J Postgrad Med. 2017 Oct-Dec;63(4):242-251. Review.

Katsu-Jiménez Y, Alves RMP, Giménez-Cassina A. Food for thought: Impact of metabolism on neuronal excitability. Exp Cell Res. 2017 Nov 1;360(1):41-46.

Puchalska P, Crawford PA. Multi-dimensional Roles of Ketone Bodies in Fuel Metabolism, Signaling, and Therapeutics. Cell Metab. 2017 Feb 7;25(2):262-284. doi: 10.1016/j.cmet.2016.12.022. Review.

Swidsinski A, Dörffel Y, Loening-Baucke V et al., Reduced Mass and Diversity of the Colonic Microbiome in Patients with Multiple Sclerosis and Their Improvement with Ketogenic Diet. Front Microbiol. 2017 Jun 28;8:1141. doi: 10.3389/fmicb.2017.01141. eCollection 2017.

Mes recommandations en 2024

Pour améliorer la neuro-inflammation présente dans la sclérose en plaque, je recommande de tirer parti des propriétés anti-inflammatoires des aliments pauvres en glucides tel que pratiqué dans le régime cétogène et d’adapter parallèlement le régime hypotoxique. Le régime hypotoxique est beaucoup moins contraignant que le régime cétogène et de plus il ne comporte pas les limitations décrites dans l’article précédent,  sans oublier que le régime hypotoxique  a fait ses preuves chez plusieurs patients atteints de sclérose en plaques selon des témoignages se trouvant sur mon blogue.  Éliminer le gluten, les produits laitiers et les sucres même complets est bénéfiques car ces aliments sont nettement pro-inflammatoires ; cela est bénéfique pour tous les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques, que ce soit la sclérose en plaque ou autres.

Bon courage Mikhail

11 Commentaires

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11 réponses à “Ma réponse à Mikhail au sujet de la sclérose en plaque

  1. Avatar de emmanuelle emmanuelle

    Bonjour Jacqueline,
    Il y a 4 ans, après le Covid (février 2020), j’ai développé des douleurs, avec une suspicion de PR et de syndrome de Goujerot-sjogren. Mais rien sur le bilan biologique… malgré tout, un professeur de la Pitié salpetrière a Paris était persuadé que j’allais les développer (personnage odieux). J’ai immédiatement acheté votre livre et suivi la diète strictement ces 3 dernières années. Comme j’avais comme vous une neuropathie sensitive, j’ai aussi éliminé les solonacées. J’ai éliminé 99% de mes symptômes. Plus de fatigue, plus de douleurs. Mais depuis 7 mois, ma vie a changé, je dois voyager tous les mois pour mon travail, j’ai vécu chez des gens que je ne connaissais pas, etc… je n’ai donc pas pu suivre la diète et petit à petit, comme j’allais bien, j’ai été dans le déni des risques. J’ai donc remangé comme avant. Depuis 15 jours, je ne peux plus fermer mon pouce, j’ai des raideurs et des douleurs dans les mains et un orteil. Ma rhumatologies m’a fait faire un bilan et j’ai une PR avérée. J’ai repris ma diète hypotonique il y a quelques jours, de manière très stricte.
    J’ai 2 questions pour vous, car je suis évidemment très angoissée:
    1/ en combien de temps, ça peut à nouveau se stabiliser?
    2/ quand les douleurs s’arrêtent, est-ce que c’est juste l’inflammation qui s’arrête ou est-ce que la diète arrête aussi la progression de la maladie?
    Car ma médecin m’a déjà dit qu’elle allait me proposer un traitement pour la PR… et j’avoue que j’ai tendance à vouloir attendre d’abord les résultats de ma diète. Mais je ne voudrais pas que ça calme en surface les douleurs mais que « en dessous », la maladie progresse.
    J’ai votre livre, mais je crois que j’ai besoin d’une clarification sur ce point ci.
    Merci beaucoup pour votre aide, si précieuse.
    Bon week-end,
    emmanuelle

    • Avatar de Jacqueline Jacqueline

      Merci Emmanuelle pour ce témoignage très explicite qui vient d’être publié sur ce blogue.

  2. Avatar de Jacqueline Boulanger Jacqueline Boulanger

    Bonjour Jacqueline,

    Je pratique la diète hypotoxique depuis quelques années suite à un diasgnostique de polyarthrite rhumatoïde. Je n’ai plus de douleurs excepté aux poignets . J’attribue cet état au fait que j’ai écrit 2 livres sur la généalogie et que sans être horticultrice, j’ai pratiqué cet art sur mon propre terrain. Les médecins parle d’usure et d’arthrose. Au début, suite à la prise d’anti-inflamatoires (Methotrexate), j`ai fait une hépatite et une pancréatite tres sévères. Je n’en prends plus, excepté des tylenols ou gel voltaren pour les poignets et dessus des mains. J’ai 85 ans.
    Ma question: Pourquoi la diète hipo. n’agit pas sur mes mains; pourtant mes doigts restent agiles.

    J’ai exposé mon problème, mais au début de ce message mon intention était de réagir sur la réponse donné à Mikhail sur la diète cétogène. Mon garçon (60 ans) suit cette diète depuis 2 à 3 ans. Il est diabétique de type 1 depuis l’âge de 18 ans. Je suis très inquiète pour sa santé, car je ne crois pas qu’il est assez bien suivi par des experts dans ce domaine. Lorsque je lui en parle, il coupe court et semble convaincu du bien de sa prise en charge. Quel que soit l’âge, une mère se fait toujours du souci pour ses enfants, mais on ne peut gérer leur vie. Je ne sais trop comment agir…Pourtant, nous avons toujours eu une bonne relation et je ne désire pas la ternir par une intervenvention maladroite.
    Qu’en pensez-vous ?

    • Avatar de Jacqueline Jacqueline

      Bonjour Jacqueline, pour commencer, je vais tenter de répondre à votre interrogation au sujet de vos poignets. La douleur qui persiste au niveau des mains et des poignets pourrait être causée par un aliment qui n’a d’incidence négative qu’à ce niveau. Prenons par exemple le cas des solanacées, ces aliments ne sont pas interdit dans le régime hypotoxique mais ils peuvent induire une douleur ciblée comme de la neuropathie ou autres chez certaines personnes. Il est possible également que certaines légumineuses ou d’autres aliments non interdits dans la diète hypotoxique aient un lien avec la douleur au niveau de vos poignets. Je pense que cela vaudrait la peine de tenir un journal quotidien sur votre alimentation associée à vos ressentis, cela pourrait vous permettre d’identifier des aliments qui ont un impact négatif au niveau de vos poignets.
      Quant à votre garçon de 60 ans, je comprends très bien vos craintes au sujet du régime cétogène à long terme. Toutefois, comme ce dernier suit cette diète depuis 2 à 3 ans sans que apparemment vous n’ayez pas constaté un déclin de sa santé, il est possible qu’il possède une source d’information fiable qui l’aide à suivre ce régime avec prudence. Effectivement, nos enfants devenus adultes chérissent habituellement leur indépendance et vous avez la chance d’avoir toujours eu une bonne relation avec lui, il faut faire confiance.

  3. Avatar de Mireille Gauthier Mireille Gauthier

    Bonjour,

    C’est certainement une bonne idée cette diète cétogène, mais as-tu aussi essayé la diète de Terry Wahls? Cette diète montre un haut taux de réussite, même pour les cas plus avancés. Si tu as de la difficulté à l’appliquer, il y a des spécialistes qui peuvent t’aider, entre autres Natasha Azrak, Nutritionniste certifiés dans l’approche de médecine fonctionnelle. Il y a aussi de nombreux naturopathes qui peuvent t’aider dans ta démarche.

    Bonne Chance

  4. Avatar de Mikhail Mikhail

    Je vous remercie pour votre réponse détaillée. Lorsque j’ai commencé ce régime, mon objectif initial était de le suivre pendant trois mois. Je prévois de le poursuivre jusqu’à cette échéance et d’évaluer ensuite si je ressens toujours ce manque psychologique de nourriture. Par ailleurs, je remarque des améliorations significatives : je ne ressens plus de pic d’énergie suivi de fatigue après les repas, je maintiens maintenant une forme constante et j’ai l’impression d’avoir moins la sensation d’être dans un brouillard. Je vous suis reconnaissant pour vos conseils et je vous tiendrai informé de l’évolution de mon régime et de ma santé ici-même.

    Mikhail

    • Avatar de Jacqueline Jacqueline

      Merci Mikhail de nous informer de l’évolution de votre santé, l’information c’est précieux pour tous.

  5. Avatar de sonia kenney sonia kenney

    J’ai la SEP rémittente depuis l’âge de 20 ans et j’en ai 47 maintenant . J’ai eu différents type de médicament que je supporte difficilement. Il y a 5 ans, je me suis mise à l’alimentation cétogène et suivre les recommandations de Terry Wahls. De plus, je pratique le jeûne intermittent. Je fais un jeûne de 60 heures une fois par mois et un jeûne de 7 jours une fois par année . Chez moi, c’est très efficace. 75 lésions depuis l’âge de 20 ans ( sous traitement médicamenteux) et une lésion en 5 ans sans traitement médicamenteux. Il m’a fallu beaucoup de temps et d’apprentissage pour m’adapter car j’étais en piteux état depuis longtemps. Êtes vous suivi par quelqu’un qui connaît bien l’alimentation cétogène et les maladies auto-immunes, cela pourrait vous aider grandement.

    • Avatar de Jacqueline Jacqueline

      Merci Sonia pour ce témoignage que j’ai publié.

    • Avatar de Mikhail Mikhail

      Bonjour Sonia, je vous remercie pour votre réponse. J’ai discuté avec ma neurologue au sujet du régime cétogène, qu’elle connaissait déjà, mais elle m’a informé qu’il n’existait pas d’études spécifiques sur son efficacité pour la SEP.

      Avez-vous remarqué des améliorations de vos symptômes depuis que vous avez adopté ce régime ? Si oui, combien de temps cela vous a-t-il pris pour ressentir ces améliorations ?

      Je vous remercie beaucoup pour votre réponse, votre soutien est précieux pour maintenir ce régime.

    • Avatar de Jacqueline Jacqueline

      Bonjour Mikhail,

      Je vous envoie pour le bénéfice de votre neurologue 5 références qui démontrent l’importance des régimes alimentaires, y compris la diète cétogène, dans le traitement des patients atteints de sclérose en plaques.
      1) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37665667/
      Review Eur J Microbiol Immunol (Bp) . 2023 Sep 4;13(2):29-36.
      doi: 10.1556/1886.2023.00020. Print 2023 Oct 13.
      The impact of ketogenic diet on the onset and progression of multiple sclerosis
      The here reviewed 15 original research articles including in vitro, preclinical, and clinical studies provide evidence for the safety and feasibility of the KD in MS, showing potential neuroprotective effects and positive impacts on cellular metabolism and disease outcome.

      2) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36501033/
      Review Nutrients. 2022 Nov 24;14(23):5003.
      doi: 10.3390/nu14235003.
      The Role of Ketogenic Diet in the Treatment of Neurological Diseases
      The aim of this paper is a widespread, thorough analysis of the available scientific evidence in respect of the role of the ketogenic diet in the therapy of neurological diseases such as: epilepsy, Alzheimer’s disease (AD), Parkinson’s disease (PD), multiple sclerosis (MS) and migraine.
      3) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36266639/
      Efficacy of diet on fatigue, quality of life and disability status in multiple sclerosis patients: rapid review and meta-analysis of randomized controlled trials
      Our findings show that dietary intervention is associated with a trend of reduction in fatigue in MS. Taking into account the potential of dietary interventions and the benefit/risk ratio in their favor, neurologists must be aware of the great importance of making interventions on diet in MS if necessary. There are dietary interventions with some evidence of benefit for patients with MS, which could be chosen based on adherence, patient preferences, and individual outcomes.
      4) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38011464/
      Review Curr J Neurol. 2022 Jan 5;21(1):52-63.
      doi: 10.18502/cjn.v21i1.9362.
      Diet and disease-related outcomes in multiple sclerosis: A systematic review of clinical trials
      Conclusion: Plant-based diet is a backbone for dietary recommendations in MS patients although low-fat, low-calorie, and KD diets with the addition of fish oil, vegetable oil, and flavonoids could be helpful.
      https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36986165/
      5) Review Nutrients. 2023 Mar 16;15(6):1436. doi: 10.3390/nu15061436.
      The Role of Diet as a Modulator of the Inflammatory Process in the Neurological Diseases
      A growing body of evidence suggests that inflammatory processes and an imbalance in the composition and function of the gut microbiome, which play a critical role in the pathogenesis of various neurological diseases and dietary interventions, such as the Mediterranean diet the DASH diet, or the ketogenic diet can have beneficial effects on their course. The aim of this review was to take a closer look at the role of diet and its ingredients in modulating inflammation associated with the development and/or progression of central nervous system diseases.

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