Revue de question concernant l’ingestion d’arsenic et ses conséquences sur la santé (tel que promis)

Avant d’analyser  les articles de vulgarisation publiés dans nos journaux en raison  de la présence d’arsenic dans notre alimentation, il est important  d’expliquer ce qu’est l’arsenic, sa provenance, son importance dans notre environnement , ses effets  potentiels sur notre  santé, et notre  capacité d’excrétion de ce métalloïde.

Jacqueline Lagacé, Ph.D.

L’arsenic, un contaminant de  notre environnement

L’arsenic est un élément chimique  classifié comme un métalloïde.  Il n’a ni odeur, ni couleur, ni saveur, c’est pourquoi l’exposition à l’arsenic passe souvent inaperçu surtout dans l’eau potable. Il est omniprésent dans l’eau, le sol et l’air  de façon naturelle sous une variété de formes organique et inorganique.  Sa présence dans la nature peut être augmentée par l’activité des humains (agriculture, chimie, activités industrielles, systèmes d’incinération, etc).

De façon générale, l’arsenic inorganique est considéré comme la forme la plus dangereuse en raison de ses effets génotoxiques et carcinogéniques.    Sa nocivité  est directement dépendante de sa capacité de contaminer  l’eau et les liquides du corps.   L’organisation FAO/WHO  (Food and Agriculture Organization of the United Nations/(World Health Organization) a établi le seuil tolérable d’ingestion d’arsenic inorganique  à 15 μ/kg de poids corporel/ semaine.  Nous ingérons de l’arsenic à partir de différentes  sources : l’alimentation (principalement les fruits de mer, les poissons, les algues et les céréales), l’air et l’eau.  L’exposition à long terme à l’arsenic dans l’eau potable constitue le plus grand danger pour la santé humaine et ceci dans de nombreuses régions du monde.  L’ingestion d’arsenic à long terme a été associée à plusieurs types de cancers : cancer de la peau, de la vessie, des reins, du foie, de la prostate et des poumons.  The WHO recommande une concentration  maximale  de 10 μ /L d’arsenic dans l’eau potable.  On estime que  160 millions de personnes vivent dans des régions où l’eau potable contient  des niveaux naturellement élevés d’arsenic dus   à la présence de formations géologiques riches en arsenic.  L’arsenic est un composant naturel du roc contenant du cuivre ou du plomb ce qui peut résulter dans la libération d’arsenic dans l’eau ou l’air particulièrement dans des zones d’activités minières intensives.  Des incidents ont entraîné des contaminations à l’arsenic des eaux souterraines dans différents pays ou régions du monde :  Bengladesh,  Taiwan, Danemark, Finlande, Chili, Inde, Chine, Argentine,  Mexique,   États-Unis, etc.  Au Canada, à part des incidents en Ontario et en Nouvelle -Écosse,  les données recueillies indiquent que les concentrations d’arsenic dans l’eau potable au Canada sont généralement inférieures à 5 ug/L.  Ceci n’inclut pas les puits privé; il est conseillé  de tester de façon systématique les sources d’eau potable privées, spécialement dans les régions connues pour la présence d’arsenic.

Un article publié en 2012 fait le point sur l’impact à long terme  de la présence de fortes concentrations d’arsenic dans l’eau potable sur les habitants d’une petite ville du Chili, nommée  Antofagasta.  C’est  entre  1958 et 1971, que le problème de contamination de leur eau potable a commencé et ce n’est qu’à partir de 1971 que la situation a commencé à être corrigée. En fait, en 1958,  la présence d’arsenic dans l’eau potable de cette petite ville  est passée abruptement de 90 ug/L à près de 600 μg/L  suite à  la modification de l’approvisionnement d’eau dans cette région.    Les conséquences de la présence d’un taux  d’arsenic excessivement élevé à long terme dans l’eau potable ont été les suivantes : 1)  le taux de cancer de la vessie dans cette région  a augmenté de façon significative.  On a détecté un nombre moyen de 4.6  cas / 10,000 personnes comparativement à environ 1,6 cas/10,000 personnes dans le reste  de la population  du Chili;  2)  l’âge au moment du décès par  cancer de la vessie était significativement plus bas (69.6 ans) comparativement au  reste du pays (73.7 ans) suggérant un cancer plus agressif  lorsque relié à l’arsenic; 3)  en 1991, le taux de mortalité  pour les hommes était de 26.7 par 100,000 comparativement à 5.8 pour le reste du Chili.  En 2001, le taux de mortalité pour les femmes était de 18.6 /100,000 comparativement à 3.1/100,000  pour le reste du Chili.   Même 20 ans après la fin de l’exposition à l’arsenic, le taux de mortalité à Antofagasta est demeuré élevé.

Ces  résultats démontrent que le taux excessif  d’arsenic dans l’eau potable durant une longue période  a  un impact à long terme très important sur l’augmentation des cas de cancer de la vessie ainsi que sur les taux de mortalité.  Toutefois, la très grande majorité des individus exposés à ces taux très élevés d’arsenic dans l’eau potable pendant plus de 13 ans ne semble pas avoir  développé de maladies reliées à la contamination par l’arsenic.  Cela suggère que les gens qui ont été affectés possédaient une susceptibilité individuelle à l’arseniasis (maladies dues à l’arsenic).  Conséquemment,  on peut présumer que  la grande majorité des gens possèdent des caractéristiques physiologiques et génétiques susceptibles de  leur permettre d’éliminer efficacement l’arsenic ingéré.     Plusieurs études ont démontré que l’arsenic que nous consommons est biotransformé par le corps et éliminé rapidement par les reins dans l’urine.   En fait, à titre d’exemple,  le maximum de l’excrétion urinaire de l’arsenic est observé entre 4 à 12 heures après l’ingestion de 500 μg d’arsenic  (ce qui est énorme)  et après 4 jours, il ne reste pratiquement plus d’arsenic dans l’organisme.    Il y a toutefois des variations entre les individus selon leurs caractéristiques génétiques.  À cet effet, un article publié en 2012 démontre, à partir de cas de cancers de la vessie au New Hampshire, que nous sommes loin d’être égaux  en ce qui concerne nos gènes.  Les auteurs concluent  que leurs travaux de recherche suggèrent que la susceptibilité au cancer de la vessie résulterait  de variations génétiques impliquant principalement le métabolisme de l’arsenic.

Le niveau d’arsenic dans les aliments et plus particulièrement dans le riz.

Le niveau d’arsenic dans les aliments  est fortement dépendant de la situation géographique où la nourriture est cultivée,  des conditions de croissance et de la contamination de  l’eau d’irrigation.  Conséquemment, le contenu en arsenic varie grandement parmi les différentes régions où croît le riz.  Les membres de l’Union européenne, les États-Unis et le Bangladesh seraient les régions où on retrouve les taux les plus élevés d’arsenic.  La valeur moyenne totale d’arsenic dans le riz blanc serait de 0.13 à 0.32 μg/g ce qui correspond à une quantité 10 fois plus importante que ce que l’on trouve dans les autres grains céréaliers.  Cela est due en partie  aux  conditions de culture en milieu liquide qui facilite la mobilisation de l’arsenic lorsqu’il y a présence d’arsenic dans l’eau.    Pour le riz brun, la valeur serait 1.6 fois plus élevée (0.36 μg/g) que pour le riz blanc. Le son de riz contiendrait de 10-20 fois plus d’arsenic que celle trouvée dans les grains entiers. Toutefois, le fait de rincer le riz et son  mode de cuisson  diminuerait le contenu de l’arsenic inorganique de 15% lorsque cuit dans un rapport eau/riz de 4 :1;  la  réduction atteindrait   77% et 86% respectivement lorsque le facteur dilution serait  de16 :1 et 30 :1.  Ces résultats sont obtenus parce que  l’arsenic inorganique est  relaché dans l’eau lors de l’ébullition et jeté avec le surplus d’eau.  Ces résultats sont possibles à la condition toutefois que l’eau ne contienne pas d’arsenic.  Une étude réalisée au Japon montre que la concentration totale d’arsenic dans la farine préparée à partir de riz blanc cultivé au Japon donne une moyenne de 0.15 ± 0.07 μg/g  ce qui représente une contamination très faible.  Une étude réalisée à partir de 20 échantillons de riz blanc provenant du Ghana, de Thailande et des États-Unis pour déterminer la  concentration totale d’arsenic de ces riz a donné les valeurs suivantes : 0.008-0.15 mg/ kg pour le Ghana, 0.10-0.17 mg/ kg pour la Thailande et 0.18-0.29 mg/ kg pour les États-Unis.  Le sorgho et le millet contenaient une moyenne de 0.01 mg/kg d’arsenic.

Les faits qui me semblent importants de retenir à partir  des deux articles suivants  qui sont à la source des articles de vulgarisation parus dans nos journaux?

1) Arsenic, Organic Foods, and Brown Rice Syrup.  Publié par Brian P. Jackson, Vivien F. Taylor, Margaret R. Karagas, Tracy Punshon, Kathryn L. Cottingham, http://dx.doi.org/10.1289/ehp.1104619.  Online 16 February 2012;

2) Rice consumption contributes to arsenic exposure in US women. Gilbert-Diamond D, Cottingham KL, Gruber JF, Punshon T, Sayarath V, Gandolfi AJ, Baker ER, Jackson BP, Folt CL, Karagas MR. Proc Natl Acad Sci U S A. 2011 Dec 20;108(51):20656-60. Epub 2011 Dec 5.

1)  Les formules de lait maternisé pour bébés.

Dix sept préparations furent analysées :  celles qui ne contenaient pas de sirop de riz brun présentaient une concentration d’arsenic total  entre 2-12 ng/g.  Par contre, les formules qui contenaient comme premier ingrédient du sirop de riz brun, (formules basées sur du lait de vache ou du lait de soya) contenaient au moins  20 fois plus  d’arsenic que celles qui ne contenaient pas de sirop de riz brun. Selon les auteurs, le contenu en arsenic de ces derniers produits serait égal ou supérieur à la norme de 10 μg/L acceptée dans l’eau potable par la WHO.  Si vous avez bien lu les informations générales du début, les mères ne doivent pas s’affoler si leur bébé ont consommé un lait sucré avec le sirop de riz brun. Elles doivent simplement en choisir un  qui ne contient pas ce sucre.

1.1) Les barres de céréales

Les 100 barres de céreales analysées présentaient des taux d’arsenic totaux variant entre 8-128 ng/g.  Les auteurs déduisaient que les athlètes d’endurance, qui consomment  ces barres contenant du sirop de riz brun selon les recommandations du manufacturier, peuvent être exposés à 10 μg d’arsenic inorganique et 20  μg d’arsenic par jour.  Leur conclusion :  aux États-Unis,  il n’y a pas de règles de régulations applicables pour l’arsenic dans l’alimentation.  Leurs résultats suggèrent que les produits qui contiennent du sucre de riz brun peuvent introduire des concentrations significatives d’arsenic dans l’alimentation.

2)  La consommation de riz contribue à l’exposition des femmes américaines à l’arsenic.

Le but de cet article était d’évaluer la consommation de riz chez les femmes enceintes en rapport avec le danger de l’arsenic pour le fœtus en relation avec les  concentrations d’arsenic dans l’urine de ces femmes. On tenait compte également de la présence d’arsenic dans l’eau potable consommée par ces dernières.

Tout d’abord, il fut démontré que la concentration d’arsenic contenue dans l’eau potable pouvait varier entre un niveau non détectable et près de 100 μg/L.  Quatorze % des femmes consommaient une eau qui se situait au-delà de la limite maximale reconnue par le WHO. Les auteurs évaluaient que les variations du contenu d’arsenic dans les différents riz en fonction de leur provenance (qualité du sol, de l’eau de culture) et du cultivar ne permettaient pas d’estimer de façon juste le degré d’exposition à ce contaminant.  Également les variations concernant la forme d’arsenic contenue dans le riz  sont importantes pour évaluer la toxicité de l’arsenic.  De plus,  ils mentionnaient que les conséquences de faibles taux d’arsenic sur le développement du fœtus ne sont pas bien compris car de telles études ont été réalisées seulement sur des populations exposées à de hauts niveaux d’expositions.  Ils concluent en disant qu’ il est impératif de mieux caractériser les dangers potentiels que pourraient représenter pour la santé de faibles niveaux d’exposition à l’arsenic  lors de la consommation de riz.

Mon opinion personnelle sur le sujet

 Tout d’abord, je suis très déçue que le facteur de concentration  qui permet d’obtenir le sirop de riz brun à partir des préparation de cette céréale n’ait pas été documenté dans l’article no 1, ni ailleurs selon les recherches que j’ai effectuées.  Il est par contre évident que ce sirop est préparé à partir d’un facteur de concentration élevé qui concentre de façon importante les résidus d’arsenic contenu dans le riz.  Donc, sans risque  de se tromper, on peut considérer que les niveaux d’arsenic contenus dans le sirop de riz brun ne sont pas représentatif des quantités d’arsenic contenues dans le riz.  Conséquemment, je déconseille la consommation des aliments qui contiennent ce sirop.  De plus, je continue d’affirmer que les  seuls sucres qui sont acceptables à mon avis, en quantité raisonnable toutefois, sont le Sucanat, le miel et le sirop d’érable.   Naturellement, la consommation de fruits est la meilleure façon de consommer du sucre. Pour de l’information supplémentaire,  lire p. 40-42 et le chapitre 8, à partir de la p. 219 de mon livre de recettes.

Finalement, personnellement, la consommation de riz ne m’inquiète pas.  Toutefois, j’apprécierais que notre Gouvernement contrôle mieux  la présence de contaminants dans notre alimentation (exemple, le sirop de riz brun qui démontre le manque de contrôle gouvernemental).  À la lumière des informations contenues dans la revue de question que j’ai effectuée, je déconseille également  la consommation de son de riz.

Liste des références sur lesquelles je me suis appuyée pour la rédaction de cet article.

Lesseur C, Gilbert-Diamond D, Andrew AS, Ekstrom RM, Li Z, Kelsey KT, Marsit CJ, Karagas MR. A case-control study of polymorphisms in xenobiotic an arsenic metabolism genes and arsenic-related bladder cancer in New Hampshire. Toxicol Lett. 2012 Jan 28. [Epub ahead of print]

Fernández MI, López JF, Vivaldi B, Coz F. Long-term impact of arsenic in drinking water on bladder cancer health care and mortality rates 20 years after end of exposure. J Urol. 2012 Mar;187(3):856-61. Epub 2012 Jan 15.

He Y, Zheng Y. Assessment of in vivo bioaccessibility of arsenic in dietary rice by a mass balance approach.  Sci Total Environ. 2010 Feb 15;408(6):1430-6. Epub 2010 Jan 13.

Lovreglio P, D’Errico MN, Gilberti ME, Drago I, Basso A, Apostoli P, Soleo L.  The influence of diet on intra and inter-individual variability of urinary excretion of arsenic species in Italian healthy individuals. Chemosphere. 2012 Mar;86(9):898-905. Epub 2011 Nov 21.

Martinez VD, Vucic EA, Becker-Santos DD, Gil L, Lam WL. Arsenic exposure and the induction of human cancers.  J Toxicol. 2011;2011:431287. Epub 2011 Nov 15.

Fontcuberta M, Calderon J, Villalbí JR, Centrich F, Portaña S, Espelt A, Duran J, Nebot M.  Total and inorganic arsenic in marketed food and associated health risks for the Catalan (Spain) population.  J Agric Food Chem. 2011 Sep 28;59(18):10013-22. Epub 2011 Aug 24.

Chakraborti D, Rahman MM, Paul K, Chowdhury UK, Sengupta MK, Lodh D, Chanda CR, Saha KC, Mukherjee SC.  Arsenic calamity in the Indian subcontinent What lessons have been learned?  Talanta. 2002 Aug 16;58(1):3-22.

Narukawa T, Hioki A, Chiba K.  Speciation and monitoring test for inorganic arsenic in white rice flour.  J Agric Food Chem. 2012 Feb 1;60(4):1122-7. Epub 2012 Jan 17.

Adomako EE, Williams PN, Deacon C, Meharg AA.  Inorganic arsenic and trace elements in Ghanaian grain staples.     Environ Pollut. 2011 Oct;159(10):2435-42. Epub 2011 Jul 19.

Jackson BP, Taylor VF, Karagas MR, Punshon T, Cottingham KL.  Arsenic, Organic Foods, and Brown Rice Syrup.  Environ Health Perspect. 2012 Feb 16. [Epub ahead of print]

Gilbert-Diamond D, Cottingham KL, Gruber JF, Punshon T, Sayarath V, Gandolfi AJ, Baker ER, Jackson BP, Folt CL, Karagas MR. Rice consumption contributes to arsenic exposure in US women.  Proc Natl Acad Sci U S A. 2011 Dec 20;108(51):20656-60. Epub 2011 Dec 5.

41 Commentaires

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41 réponses à “Revue de question concernant l’ingestion d’arsenic et ses conséquences sur la santé (tel que promis)

  1. Merci beaucoup pour l’information que vous nous avez livrée. J’ai lu votre rapport sur les études en ce qui touche l’arsenic dans le riz. Ma conjointe a considérablement amélioré son sort (fibromyalgie) depuis qu’elle suit votre régime. Je suis le même régime. Pas question d’avoir deux menus. Je fais le pain de riz au levain et j »en suis très satisfait.
    Je comprends de votre rapport que l’origine du riz a un impact important sur la quantité d’arsenic qui y est contenu.
    Je comprends aussi qu’il nous est impossible de savoir d’où vient le riz qui est utilisé pour la farine.
    Je comprends aussi que de rincer le riz permet à une partie de l’arsenic d’être évacuée dans l’eau.
    Est-ce que je comprends bien que le mieux serait d’utiliser du riz en grains qui aurait été rincé au préalable. (Je note que dans toutes les recettes on rince le riz.)
    Pour contourner la difficulté de moudre du riz mouillé, j’ai tenté l’expérience suivante qui semble bien fonctionner: J’ai laissé trempé 3 tasses de riz dans de l’eau purifiée (brita) une nuit au frigo. J’ai bien rincé dans une passoire le riz. J’ai ajouté le riz à une tasse et demie d’eau dans le mélangeur (un simple mélangeur Osler a bien fait l’affaire), j’ai obtenu une crème que j’ai mis dans la machine à pain. J’ai suivi ma recette habituelle pour la suite. Avantage: on peut choisir le type de riz.
    Question: Est-ce que le rinçage sans ébullition permet à dégager assez l’arsenic pour valoir la peine?

    • Jacqueline

      Je pense que cela vaut la peine, si cela vous inquiète, même si de façon générale, nos systèmes enzymatiques sont très bien équipés pour éliminer rapidement les quantités d’arsenic contenues dans nos aliments. Il est clair toutefois qu’il y a de très rares cas de personnes dont ce système enzymatique est anormal.

  2. estelle

    Bonjour Jacqueline,

    Je suis très inquiète, je mange exclusivement des produits à base de riz (ainsi que mes jeunes enfants) pour éviter le gluten depuis 2 ans.

    Je suis atteinte de spondylarthropatie.

    Je consomme donc de façon journalière des galettes de riz, du lait de riz, du riz, je fais mon pain et mes gateaux à la farine de riz.

    Je suis perdue, en voulant me guérir suis je entrain de m’empoisonner et d’empoisonner ma famille ? Merci de vos conseils éclairés, car sans farine de riz complet, je ne sais pas cuisiner ou alors je devrais reprendre de la farine de blé et je n’en ai pas du tout envie.

    Merci encore pour votre aide,

    Estelle

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Avez-vous lu attentivement mon article sur l’arsenic? Sinon, je vous le conseille fortement pour cesser de croire que vous empoisonnez votre famille. Par contre, une bonne alimentation doit être variée et vous auriez intérêt à changer votre lait de riz pour du lait d’amande, de consommer des galettes de sarrasin (une céréale plus nutritive) plutôt que de riz et de vous inspirer de mon livre de recettes pour varier vos farines pour faire votre pain et vos gâteaux. Pensez aux orientaux, tels les Japonais, qui consomment beaucoup plus de riz que nous et dont la santé, particulièrement lorsqu’ils consomment leur alimentation traditionnelle est reconnue pour leur permettre d’atteindre une longévité exceptionnelle en santé.

  3. Francine Manseau

    Bonjour,
    Je consomme présentement du pain sans gluten (maison Canelle). Suite aux nombreux commentaires sur l’arsenic contenu dans le riz, je voudrais éliminer complètement le riz de mon pain sans gluten. J’ai beau chercher mais tous ceux que je regarde contiennent de la farine de riz (même celui au quinoa contient de la farine de riz). A votre connaissance, est-ce qu’il existe des pains sans gluten qui ne contiennent pas de farine de riz?
    Merci de l’attention que vous porterez à ma demande et je vous souhaite une bonne journée.

    • Jacqueline

      Si vous avez lu avec attention l’article d’où vous posez votre question, je ne comprends pas votre détermination à éliminer le riz. Les Japonais qui consomment de grandes quantités de riz ont une longévité proverbiale et cela en santé.

  4. Nathalie

    Bonjour , j’ai tapé fromage au lait de riz mais sans succès , j’aimerais savoir svp si je peux en manger , apparemment il y en a qui sont sans produits laitiers , savez-vous lesquels ? merçi et bonne journée 😉

    • Jacqueline

      Vous pouvez consommer du fromage fait à base de laits végétaux mais lisez bien la liste des ingrédients car il arrive que des protéines de lait animal soient ajoutées.

  5. Pingback: De l’arsenic dans le riz | Advertance

  6. Marie Julie

    Bonjour,

    Voilà la quantité selon l’émission l’épicerie. HEALTHY TIMES CÉRÉALES DE RIZ BRUN POUR BÉBÉ BIOLOGIQUE USDA ORGANIC 170 g Aresenic: 0.22 ppm. Ça m’inquiète car c,est ce que je donne à mon bébé depuis 6 mois. Bien que je lui donne les céréales mélangées qui contiennent du riz brun mais nulle mention de son ou de sirop de riz.

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Inscrire « céréales de riz » dans « Recherche » et vous trouverez à la suite de mon article sur l’arsenic, mes réponses à plusieurs questions qui recoupent la vôtre.

  7. Lynda

    Bonjour Jacqueline !
    Je sais que vous ne savez plus où donner de la tête avec toutes nos questions et que vous manquez de temps. Je suis désolée mais je suis inquiète. J’ai eu beau lire votre article ainsi que le rapport de la Foods and Drugs Administration sur la présence d’arsenic dans le riz, je ne trouve rien de clair, ni concluant. Peut-on donner, sans danger, tous les jours, à des petits-enfants (2 ans) du lait de riz (Natura, qui vient des É.U.) ? Ils ne peuvent varier, comme vous le conseillez et comme il est également mentionné dans le rapport américain. Nous avons essayé le lait de riz Basmati, sans danger car le son est enlevé, mais ils n’aiment pas et à cet âge-là, on ne peut les convaincre. À cause de leur poids et de la quantité prise, serait-il préférable de revenir malheureusement au lait de vache ? Merci encore et si vous n’avez pas de temps pour répondre, je comprendrai.

    • Jacqueline

      Pensez seulement au fait que les Japonais consomment du riz tous les jours, souvent plusieurs fois par jour et que c’est un des peuples les plus en santé de la terre. Cela était encore plus remarquable avant la dernière guerre lorsqu’ils consommaient davantage de riz et très peu d’aliments d’influence occidentale.

  8. Josée

    Bonjour Madame Lagacé,
    Merci pour cette mine d’informations.
    Savez-vous s’il existe des tests fiables pour détecter la présence d’arsenic dans le corps dans le cas d’une surdose?
    J’ai voulu éviter le gluten pour mon bébé lors de l’introduction des céréales de bébé et elle a consommé beaucoup de céréales de riz brun de la marque Healthy Times, produit qui a été testé par l’émission L’Épicerie et qui contiendrait beaucoup d’arsenic, même si il ne contient ni sirop de riz ni son de riz (contient des flocons de riz). A l’heure actuelle, elle a 21 mois et elle n’en mange plus, mais j’aimerais savoir si elle aurait pu avoir une surdose. Est-ce qu’elle en aurait encore dans le corps?
    Merci a l’avance pour votre réponse.

    • Jacqueline

      Si vous avez bien lu mon article sur l’arsenic, on possède des mécanismes pour l’éliminer. Vous avez été prudente en cessant de lui offrir cette céréale et ne vous inquiétez pas. Il faudrait une consommation beaucoup plus importante et à très long terme ainsi qu’une caractéristique génétique favorisant une mauvaise élimination de l’arsenic pour que la santé de votre fille soit menacée.

  9. Lynda

    Bonjour,
    J’ai conseillé à ma fille le lait de riz pour mon petit-fils (soya moins bon pour les garçons) qui faisait de l’eczéma et un peu d’asthme. Avec les mises en garde sur les sortes de riz, doit-on continuer ? Il prend du lait de riz Natura depuis plus d’un an et ce lait contient du riz brun bio (sans mention de sirop de riz brun). De plus, elle donnait, entre autres, des céréales de riz brun de Healthy Times au bébé (céréales sans aucun sucre) et cette céréale a été montrée du doigt à l’émission. Il est mentionné que le riz américain contient plus d’arsenic.

    Merci de nous démêler ! On essaie de manger santé et finalement, on ne sait plus quoi penser. J’ai conseillé ces produits pour une meilleure santé pour mes petits-enfants, et là, j’ai de gros doutes.

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Je ne suis pas inquiète à propos du lait de riz, mais comme pour tous les aliments, il est bon de varier. Pourquoi ne pas consommer à tout de rôle le lait de riz et le lait d’amande. Si quelqu’un peut me donner la quantité d’arsenic détectée dans la céréale de bébé Healthy Times, je l’apprécierais. C’est évident, que j’éviterais la marque en question. Dans la liste des ingrédients de cette céréale, j’aimerais savoir si l’on mentionne son de riz?

      En conclusion, si vous lisez avec attention mon article sur le sujet fondé sur la littérature scientifique récente sur le sujet, il n’y a pas lieu de s’affoler.

  10. Emilie

    Madame Lagacé,
    J’aimerais avoir votre opinion par rapport à l’étude de la FDA quant à la teneur en arsenic du riz brun. Mon bébé de 23 mois et moi résidons au USA et sommes sur une diète stricte sans gluten, soya, maïs, produits laitiers, lentilles . Notre diète est constituée de fruits, légumes, viande et poissons, et le riz est pratiquement la seule céréale à notre alimentation Puisque selon les données de la FDA publiées en septembre 2012 (lien ci-bas), le riz basmati semble être celui ayant la plus faible teneur en arsenic et est donc celui que nous mangeons. Pour ce qui est des différents laits, nous alternons entre lait de coco non sucré et lait de riz. Selon les valeurs obtenues, les brevages de riz ne semblent pas causer problème.
    Voici les valeurs obtenues.
    http://www.fda.gov/Food/FoodSafety/FoodContaminantsAdulteration/Metals/ucm319916.htm
    http://www.fda.gov/ForConsumers/ConsumerUpdates/ucm319827.htm

    Selon ces résultats, devrions-nous éliminer le riz brun de notre alimentation?
    Merci à l’avance pour votre opinion Madame Lagacé,
    De plus que pensez-vous du nectar d’agave en remplacement du sucre?

    Emilie Gingras

    • Jacqueline

      Je vous recommande de lire dans « Sujets d’intérêt » mon article sur l’arsenic. Cela vous permettra de prendre une décision éclairée. Utiliser le mot agave dans « recherche ».

    • Philippe

      Un sucre complet bio, c un moindre mal (sucre raffiné : 90% de perte de nutriments et de vitamines, pic de glycémie assuré…). aliment complet : bcp mieux assimilé. Ms sucre avec parcimonie quoi qu’il arrive, et ps de faux sucres of course (édulcorants).

  11. Huguette Bullock

    Bonjour Mme Lagacé je me demandais si on devait remplacer le vinaigre de riz dans la recette de pain et par quoi merci pour vos bons conseils

  12. Cécile Charbonneau

    Bonjour Jacqueline,
    J’ai dévoré vos 2 livres avec beaucoup d’intérêt. Je ne suis pas souffrante mais j’ai 65 ans alors je suis le régime par conviction et par mesure préventive. Merci de nous faire profiter des fruits de vos recherches. Merci de votre travail rigoureux. Vous êtes un ange venu du ciel pour nous aider. Merci, merci et merci.

  13. Dimanche, le 26 février 20
    Madame Lagacé,
    Un immense merci de nous tenir à jour par ces courriels qui sont comme des rayons de soleil afin de nous aider dans nos démarches en vue d’une meilleure santé. Merci de prendre tout ce temps pour appuyer vos recherches et ainsi nous en faire profiter.

    Suzanne Vézina – Québec

  14. Thelma Cadieux

    Je vais suivre vos conseils et je vous remercie de tout coeur pour ce rapport. Thelma Cadieux

  15. Donald

    Est-ce que la farine de riz est également déconseillée? Le lait de riz aussi?

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Non, le riz reste un très bon aliment pour la santé et à part le sirop de riz brun et le son de riz brun, je ne déconseille pas ces aliments. Ceci est clair dans l’article sur l’arsenic que j’ai écrit.

  16. suzanne

    tres interessant cet article. ca revient a dire que tout ce qui est transformé est de plus en plus douteux. es-ce qu’on devrait réduire sa consommation de riz brun pour le remplacer par du quinoa ?
    suzanne

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Personnellement, je ne le pense pas, mais encore une fois, varier son alimentation est une excellente idée.

  17. Sylvie

    À la lumière de ces information, aurriez-vous un produit à me conseiller pour remplacer le son de riz car il est utilisé dans la recette de carrés aux noix et fruits secs, p.59 du livre de recette, auxquelles je suis un peu accro ! Merci.

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Je remplacerais le son de riz par de la farine de noix de coco.

  18. Bonjour Jacqueline,

    Je vous remercie d’avoir pris le temps (forcément plusieurs heures) pour effectuer ce travail de revue de littérature pour nous et aussi de nous partager vos impressions personnelles et vos recommandations.

    Je nous trouve extrêmement chanceux de bénéficier des fruits de votre bagage et de votre rigueur scientifique combinés avec l’importance des ennuis de santé que vous avez connus et qui vous ont conduit à la découverte du régime hypotoxique.

    Je me suis intéressée à votre premier livre parce que mon conjoint souffre de fibromyalgie depuis des années. Pour la première fois, nous avons trouvé dans ce livre une explication cohérente de ses symptômes tels qu’observés et subis depuis plus d’une décennie. L’application des recommandations de votre ouvrage a amené une amélioration de son état dès les quatre premiers jours et après deux mois, visiblement, il va mieux. Pour ma part, j’ai aimé la rigueur scientifique que j’ai perçue tant dans la démarche du Dr Seignalet telle que vous l’avez décrite, que dans vos deux ouvrages, dans votre blogue et émissions où j’ai pu vous entendre. J’ai décidé d’adopter ce mode alimentaire par prévention et je me sens si bien depuis! Ça me fâche même d’avoir certains symptômes mineurs (comme des ballonnements parfois) et alors, je réalise que c’est suite à un petit écart. Je n’ai plus envie de quitter cet état de bien-être.

    Je vous remercie de votre apport, que je considère majeur, à notre société et plus largement et je vous remercie de tout le temps que vous consacrez à ce blogue auquel je me fais une joie d’être abonnée.

    Très sincèrement, cordialement et avec reconnaissance,

    Anne Dubé (MPs, psychologue)
    Courcelles (à la frontière de l’Estrie et de la Beauce), Qc

  19. Danielle

    Merci pour ces renseignements.J avais lu sur le son de riz et je m inquiétais. Maintenant est-ce mieux de manger du riz blanc comme la majorité de la planete ou du riz brun(que je mange). Aussi existe-t-il du riz biologique et si oui peut-on s y fier….

    • Jacqueline

      Bonjour,
      Si vous ne souffrez pas de diabète, idéalement c’est de manger les deux sortes de riz. Le riz biologique est préférable mais ce n’est pas une garantie. Pour ma part, la seule chose qui a changé, c’est que je renonce au son de riz. De plus, je ne considère pas, même en faisant abstraction de l’arsenic, que le sirop de riz est un sucre à conseiller.

  20. lily beauchamp

    ou trouve t’on le sucanat

    • Jacqueline

      Bonjour,

      Pour ma part, je le trouve chez IGA, et dans de nombreux magasins de produits naturels comme les marchés Tau, etc. N’hésitez de demander à votre épicier de le commander.

  21. Sylvie D.

    Merci Mme Lagacé pour toutes ces informations et aussi pour votre professionnalisme et vos qualités de vulgarisatrice mises à la disposition de tous.
    Vous venez de grandement contribuer à éclaircir la question.
    Encore une fois merci.
    Sylvie

  22. jeanguy rioux

    on peut en manger oui ou non

    • Jacqueline

      Bonjour,

      La réponse n’est pas unidimensionnelle. Je vous conseille de relire attentivement l’article sur l’arsenic et vous trouverez la réponse sans aucun doute.

  23. Merci pour cette revue de littérature et pour vos commentaires personnels ajoutés. Comme vos livres, il s’agit d’un travail de vulgarisation très apprécié.

  24. Carole Pepin

    Merci de vulgariser pour nous, car c’est pas évident de démêler tout ça.

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