Nancy me demande si je peux l’aider à mieux contrôler sa SLA, une maladie neurodégénérative.
Les données récentes de la science établissent un lien entre l’immunité innée et les maladies neurodégénératives telles la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington et la sclérose latérale amyotrophique (Lou gehrig). Le point commun entre ces maladies est l’importance du système immunitaire inné qui peut lors de son activation entraîner une réponse immunitaire excessive ou non efficace; cela peut entraîner des complications inflammatoires systémiques ou locales et contribuer au développement d’inflammation chronique.
Dans le cerveau, la microglie représente les cellules clés du système immunitaire inné, lesquelles sont impliquées dans le développement du cerveau, sa maturation et son homéostasie. Lorsque le fonctionnement de la microglie est perturbé, cela résulte en une inflammation qui contribuerait au développement des maladies neurodégénératives telles les maladies mentionnées précédemment. Il a été observé dans des co-cultures que lorsque certaines molécules s’associent à la microglie, cela peut entraîner de la cytotoxicité pour les neurones moteurs avec libération de cytokines pro-inflammatoires telles le TNF et l’Il-β. L’inflammatoin qui en résulte peut provoquer des dysfonctions métaboliques et la perte de la fonction phagocytaire. Une étude récente a démontré que la fonction active de la microglie est dépendante des acides gras à chaînes courtes, ce qui suggère que les aliments que nous consommons et le microbiome peuvent avoir un impact sur la fonction immunitaire innée et le développement d’un phénomène neurodégénératif (Erny D, Hrabě de Angelis AL, Jaitin D et al., Host microbiota constantly control maturation and function of microglia in the CNS. Nat Neurosci. 2015 Jul;18(7):965-77). Cette étude est en accord avec une autre qui suggère que les microbiotes intestinaux peuvent influencer la perméabilité de la barrière sang-cerveau (Braniste V, Al-Asmakh M, Kowal C, et al. 2014. The gut microbiota influences blood-brain barrier permeability in mice. Sci. Transl. Med. 6(263):ra158–58).
Recommandations : comme le développement de la SLA implique un phénomène inflammatoire et que le microbiome intestinal et les aliments que l’on consomme (acides gras à chaînes courtes et autres) selon leurs caractéristiques peuvent avoir un impact positif ou négatif sur la maladie neurodégénérative, je pense que consommer une alimentation anti-inflammatoire comme la diète hypotoxique qui est également une alimentation très riche en légumes et en fruits (20-30 % de cru), donc riche en fibres, consommer des légumes fermentés, des probiotiques et prébiotiques, tout cela pourrait vous aider.
Ne pas oublier la méditation et la visualisation positive qui sont des aides précieuses particulièrement lorsque l’on fait face à une situation difficile.
Jacqueline Lagacé, Ph.D.
Pour Philippe de Vienne, ce n’est pas le « régime paleo » mais une diète basé sur le régime paleo « Touchée par la sclérose en plaques, la Dre Terry Wahls est parvenue à retrouver sa mobilité et à se rétablir en adhérant aux concepts de la médecine fonctionnelle et en adoptant un régime alimentaire inspiré de celui de nos ancêtres du Paléolithique. » elle a corrigé les lacunes du régime paléo.
Bonjour,
je souhaite savoir quel sont les mauvaises associations alimentaires qui peuvent être responsables de fermentations intestinales , créant des déchets supplémentaires.
je vous remercie et vous souhaite une agréable journée.
Bonjour, jusqu’ici je n’ai pas vu l’importance de m’intéresser aux associations alimentaires car je n’ai jamais eu de problème à ce sujet.
Les sucres simples ou l’excès d’aliments acides consommés avec des légumineuses ou fibres plus fermentescibles peut favoriser cette fermentation (perceptible par l’odeur désagréable des gaz intestinaux).
Les sucres concentrés étant déjà un aliment d’exception dans la diète hypotoxique, ça devrait peu causer de problème.
Pour ma part, en réduisant la proportion de tomates dans les recettes de légumineuses causant des flatulences malodorantes j’ai complètement résolu ce problème.
Je dois dire par contre que nous mangeons de la choucroute maison avant les repas plusieurs fois par jour pour favoriser un microbiome favorable, tel que recommandé par Dre Natasha Campbell-McBride dans la diète GAPS.
Vous suggérez 20-30% de cru, est-ce la proportion minimale ou optimale à votre avis?
Et est-ce calculé en proportion de la quantité totale de fruits et légumes seulement? Par exemple, un repas constitué d’une salade de 50g puis d’un plat mijoté contenant 150g de légumes et 100g de légumineuses par exemple ça ferait 25%?.
Le cru recommandé concerne les légumes et les fruits et constitue un minimum. Naturellement, il faut tenir compte de sa capacité personnelle à bien digérer les légumes crus.
Bonjour Mme Lagacé,
Un article intéressant sur la guérison d’une petite fille a Ste-Justine avec la diète cétogène…
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1066632/guerison-miraculeuse-jeune-quebecoise-regime-alimentaire-cetogene
Bonne journée!
Emilie
Envoyé de mon iPhone
Philippe de Vienne s’est guérit de la sclérose en plaques avec le régime Paléo.
Le régime cétogène semble intéressant dans le traitement de la SLA.
L’atténuation des champs électromagnétiques dans l’environnement peut aussi soulager les symptômes. Il a été clairement établi que la SLA est notamment liée à l’électrosmog qui affecte la microglie, entre autres. Détails :
maisonsaine.ca/electrosmog – criigen.org – bioinitiative.org – ehtrust.org – em3e.com (mesures et mitigation des CEM)