
Mon livre fait la démonstration irréfutable qu’on ne peut plus affirmer en 2016 qu’il n’existe pas de preuves scientifiques de la nocivité de certains aliments pro-inflammatoires tel le gluten chez un pourcentage significatif d’individus.
Suite à la publication de Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation, l’écriture d’un second livre de vulgarisation scientifique mettant en jeux les relations entre les aliments et les maladies chroniques s’est imposée à l’auteure en raison des progrès exceptionnellement rapides de la recherche scientifique dans ce domaine au cours des dernières années. Un autre incitatif, fut de constater que des milliers d’individus affectés de maladies chroniques ont retrouvé une qualité de vie souvent remarquable grâce à la diète hypotoxique. Certains témoignages qui permettent de mieux comprendre les effets de la diète hypotoxique ont été reproduits dans ce livre avec la permission de leurs auteurs. Plusieurs des témoignants ont été encouragés à commencer et/ou à poursuivre la diète hypotoxique par des professionnels de la santé dont des médecins qui ont constaté les bienfaits de cette alimentation sur leurs patients; certains m’ont manifesté leur intérêt à en apprendre davantage sur le sujet.
Le présent ouvrage a pour but de vulgariser et de diffuser les connaissances scientifiques récentes qui concernant les liens entre les aliments que nous consommons et les maladies inflammatoires chroniques. Le public cible de l’auteure est aussi bien le grand public que les professionnels de la santé qui n’ont pas l’opportunité et/ou le temps de fouiller la littérature scientifique. On dit que le nerf de la guerre repose sur une information pertinente. Mieux connaître les dernières données de la science concernant les maladies inflammatoires chroniques devrait permettre de mettre un terme à des affirmations telles que : 1) le gluten n’est pas nocif, sauf pour le 1% de la population atteinte de la maladie coeliaque; 2) consommer des produits laitiers est nécessairement bon pour la santé et indispensable pour conserver des os en santé; 3) les médicaments représentent la seule alternative efficace pour traiter les maladies chroniques; 4) les aliments que nous consommons ne jouent aucun rôle dans le déclenchement des maladies inflammatoires chroniques; 5) éliminer le gluten et les produits laitiers est dangereux pour la santé et leur restriction n’a aucun pouvoir de mise en rémission des maladies inflammatoires chroniques.
C’est en grande partie grâce au développement de nouvelles techniques d’analyse génétique sophistiquée et extrêmement rapides que la preuve a été faite que nous sommes des êtres hybrides indissociables des bactéries que nous abritons sur nous et en nous. Plus précisément, il est maintenant démontré que l’activité des bactéries commensales (amies) qui vivent dans notre intestin est indispensable au maintien de notre santé et même de notre survie. Cette interdépendance est illustrée par la démonstration que 99% de tout l’ADN (les éléments de base des gènes) qui se trouve dans notre organisme est d’origine bactérienne alors que seulement 1% est d’origine humaine; ceci a comme corollaire que les bactéries commensales produisent pour nous de nombreuses molécules indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. De plus, il est maintenant établi que les facteurs environnementaux, dont au premier chef les aliments que nous consommons 3 fois par jour, 365 jours par année, influencent la composition et l’activité du microbiome intestinal (la flore intestinale + le milieu écologique de l’intestin avec ses différentes cellules). C’est en découvrant l’importance de l’axe bidirectionnel microbiotes- intestin-cerveau en tant que réseau de communication et d’exécution, que nous avons pu comprendre comment et pourquoi le microbiome intestinal conditionne l’ensemble du fonctionnement de notre organisme y compris celui de notre comportement. De plus, grâce à la science de l’épigénétique qui permet d’étudier l’influence de l’environnement sur l’expression des gènes et cela sans qu’il y ait modification de la structure de base de l’ADN, on a pu comprendre que des facteurs environnementaux (tels l’alimentation, la pollution, et autres) ainsi que le mode de vie (exercice physiques, le fait de fumer, de prendre des antibiotiques, etc) sont susceptibles de modifier de façon positive et/ou négative, l’expression de nos gènes. L’épidémie actuelle de maladies inflammatoires chroniques (la centaine de maladies arthritiques, les maladies qui affectent l’intestin, le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les maladies neuro-dégénératives) illustre bien la réalité des modifications épigénétiques chez les individus affectés de telles maladies à mesure que les conditions de notre environnement se détériorent (alimentation inappropriée, manque d’exercice, pollution, etc).
Le présent ouvrage met aussi l’accent sur comment et pourquoi nos choix alimentaires sont en très grande partie responsables de l’équilibre et/ou du déséquilibre fonctionnel de l’intestin et de là, de notre santé globale. Pour démontrer l’impact de la diète hypotoxique sur les maladies chroniques, l’auteure s’appuie sur sa propre expérience de la diète hypotoxique d’une durée, à ce jour de neuf ans, ainsi que sur les milliers de commentaires/témoignages qu’elle a reçus sur son blogue et en personne durant les cinq dernières années. L’ensemble des commentaires/témoignages démontre que malgré les particularités génétiques personnelles des individus, des caractéristiques propres aux différentes maladies chroniques, du fait que la diète ne soit pas toujours suivie dans sa globalité, des améliorations importantes de la qualité de vie et même la mise en rémission de la maladie sont observées chez la majorité des gens qui continuent la diète même s’il leur arrive de faire des écarts.
Dans le but d’aider ses lecteurs à mieux saisir les subtilités de la diète hypotoxique, l’auteure a tenté de répondre avec le plus de précision possible aux 1001 questions qui lui ont été posées depuis la publication de son premier livre sans oublier de traiter de sujets controversés tels la prise de suppléments de calcium, de vitamine D, d’oméga-3, de la fiabilité des tests de détection des intolérances alimentaires et autres sujets pertinents.
D’autres chapitres traitent : 1) des mécanismes qui permettent à l’intestin de tolérer la présence des bactéries commensales tout en combattant les microbes pathogènes; 2) des conséquences d’un microbiome déséquilibré dans le développement des maladies chroniques; 3) des maladies chroniques qui affectent l’intestin et initient de multiples autres problèmes de santé; 4) des nouveaux tests de diagnostic présentement en développement; 5) des antigènes alimentaires, autres que ceux ciblés par la diète hypotoxique, qui pourraient déclencher le développement de maladies chroniques; 6) de l’ensemble des traitements non médicamenteux disponibles et/ou en développement pour traiter les maladies inflammatoires chroniques.
Finalement, dans le dernier chapitre, l’auteure s’est intéressée à des sujets qui généralement sont peu controversés, mais qui à la suite d’un examen plus approfondi, suscitent certaines interrogations et même dans certains cas, une remise en question. Il s’agit de : 1) l’importance des fibres alimentaires dans le maintien d’un bon équilibre intestinal; 2) la valeur réelle de l’indice glycémique dans le choix des aliments; 3) les avantages et les inconvénients des aliments crus et cuits.
Pour conclure, l’auteure souhaite que les lecteurs trouvent dans ce livre les réponses à leurs questions concernant l’alimentation, les maladies inflammatoires chroniques, leurs processus de développement et de guérison. L’élément fondamental pour conserver ou retrouver la santé consiste à être attentif aux messages que nous envoie notre corps et d’en tenir compte. Un mode de vie qui respecte nos caractéristiques génétiques est le meilleur moyen de conserver ou retrouver la santé de l’intestin, le fer de lance de la santé globale.
Bonne lecture! Jacqueline Lagacé, Ph.D.